2020-01 : Décès de Roger Vacher

HOMMAGE À ROGER VACHER QUI NOUS A QUITTÉS LE 4 JANVIER 2020

Roger Vacher est né le 24 avril 1925 et a passé l’essentiel de sa jeunesse à Paris.

Après avoir réussi le certificat d’étude primaire, il rejoint l’école professionnelle Renault en octobre 1940.

Pittoresque et poétique à la fois, Roger était un vrai “titi parisien ”qui n’avait pas froid aux yeux et l’avenir montrera qu’il n’a jamais eu peur d’affronter les vents contraires, quelle qu’ait été leur violence. Et Dieu sait si sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille !

Renault : C’est dans cette entreprise que nous l’avons découvert, apprécié admiré souvent, avec toutes les qualités et quelques défauts aussi, qu’il connaissait bien !

Après son apprentissage à l’école Renault, son diplôme en poche, il devient dessinateur industriel (1944), puis assistant-ingénieur chimiste au laboratoire central (1945). Roger intègre le cercle assez fermé des spécialistes des traitements de surface. En 1947, il rejoint le département des traitements de surface dont il prend la direction en 1949.

En 1967, il est nommé chef du département montage (74) à l’usine de carrosserie montage de Billancourt (UCMB/île Seguin).

En 1973, il devient assistant du directeur des Fabrications, Aimé Jardon,

En 1974, il est nommé directeur de l’ UCMB, puis en 1974 il prend également la direction de l’usine de fabrication mécanique de Billancourt (UFMB). Il fusionne les deux usines en 1980 sous l’appellation de l’usine de Billancourt (UB). Il terminera sa carrière comme directeur du Centre industriel de Billancourt (CIB) fin 1985.

Admiration. Elle est unanime pour cette carrière exceptionnelle. Qu’on en juge : expert des traitements de surface, Roger choisira la voie difficile de la promotion supérieure du travail (PST) au Conservatoire des arts et métiers (CNAM) avec Jacques Leroy comme binôme. Puis, c’est dans les années soixante que l’expert en chromage devient manager des hommes et gestionnaire de bien des tempêtes. Quel parcours!

Droit et rigoureux. Roger était franc, direct et assumait pleinement les conséquences de ses choix et de ses actes.

Sensible et bienveillant. Roger ignorait la méchanceté. Comme tout manager, il avait quelquefois des remarques négatives à faire à ses collaborateurs. Il trouvait toujours la forme qui convenait pour ne pas les blesser.

Courageux dans les situations difficiles. Nous pensons bien sûr aux conflits sociaux de Billancourt. Jamais un délégué syndical aussi virulent soit-il ne l’a impressionné au plus fort même des affrontements. Il savait user de patience comme de combativité selon les circonstances. Nul doute qu’il était respecté y compris par les plus durs de la CGT !

À un de ses collègues de Sandouville qui lui demandait comment acquérir un tel savoir-faire, il répondait « Pour toi qui a fait polytechnique, c’est foutu. Moi je me suis formé sur les trottoirs de Ménilmuche ! »

Au revoir Roger…

RENAULT HISTOIRE avec le concours de Michel Auroy.

Articles de Roger Vacher dans les revues Renault:

- Renault Histoire N°40 - Octobre 2017 - "Roger Vacher raconte l'épopée du sport à Billancourt"

- Renault Histoire N°22 - Mars 2010 - "Les fabrications diverses"

- Global N°121 - Janvier 2017 - "La 4CV, un goût de liberté"

Référence du livre :

Roger Vacher - De l'école professionnelle Renault à la direction de l'usine de Billancourt 1940-1985 - Aimée Moutet -éditeur : Société d'histoire du Groupe Renault, 2003, 135 pages.