regards croisés sur l'espace
Le comédien Jean-Marie Arnaud-Sanchez et l'association RiO mène depuis 1996 un travail de collecte et de restitution autour de la petite histoire des habitants des quartiers de Marseille et d'ailleurs. Ils déclinent différents dispositifs urbains : Promenades Urbaines, Tchatchades, Spectacles, Arpentages, Sonothèque, Poétique Urbaine... N'hésitez pas à feuilleter les pages de ce site pour voyager devant votre ordinateur et pourquoi pas vous décider à venir in situ !
"Vivre c'est passer d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner" G.P.
Parcourir l’espace, l’espace d’un moment. Voir ce que l’on ne voit plus, la rue, le passant, un détail qui fait sourire, découvrir une perspective, une échappée, regarder pousser les fleurs… Voir ce que l'on ne sait plus voir, ce que l'on a toujours rêvé de voir, revenir voir. Décaler le regard...
J'arpente la ville et je me demande... Sans ces maisons aurions-nous cette rue ? Sans fenêtres aurions-nous des murs ? Sans portes aurions-nous des clés ? Étant donné (ce) mur que se cache-t-il derrière ?
Au fil des mots et des questions, le regard s'égare sur ce qui nous entoure tout autour, sur ce que l'on n'a pas encore remarqué ou que l'on ne voit plus par habitude, parce que le temps qu'on a, doit être utile. Sur ce qui fait, en fait, société.
Jean Marie A. Sanchez, Comédien/Promeneur Urbain vous propose un instant suspendu, une approche décalée et curieuse de l'espace urbain, une « dérive » philosophique qui fait vibrer la dimension théâtrale de la ville.
LES PROMENADES URBAINES DANS VOTRE VILLE ?!
« Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le ré-inventer, mais de l’interroger ou, plus simplement encore de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie. » G. Perec. 1974
Arpenter, c’est mesurer une superficie et la parcourir à grand pas
Une équipe de comédiens-arpenteurs en tenue orange de "haute visibilité" intervient dans l'espace public pour inventorier ce qui est “remarquable” dans une rue, une place… en interrogeant les personnes qui connaissent le mieux cet espace : celles qui y habitent, qui y travaillent, le fréquentent.
Arpenteurs et habitants relèvent ensemble : des inscriptions (sur des murs, des arbres, au sol...), des enseignes (anciennes ou actuelles), des odeurs singulières, des éléments bricolés ou rafistolés, des mots laissés/grattés, des noms de rue, des curiosités, des anomalies (numérotation étrange...), des manques, des façons singulières d’investir l’espace (lieux de rassemblement, habitudes...)...
Les Arpenteurs documentent leurs découvertes de prises de son, de photos, de notes, de remarques, de vidéos. Ce matériau multimédia, systématiquement géolocalisé, est ensuite publié sur une cartographie en ligne qui rassemble tout ce que les Arpenteurs ont relevé avec les habitants.
écritures poétiques collaboratives
POLYGRAPHE (nom masculin) : dispositif permettant d’écrire à plusieurs dans l’espace public. Le polygraphe suppose la présence d’un scripteur (écrivaine publique), d'un narrateur (le public invité à raconter), et d'un diffuseur (colporteur de textes).
Pourquoi écrire ensemble dans l'espace public ?
Parce que l’écriture comme la poésie sont tout terrain, qu’ils peuvent naître partout, sur tous les supports, parce qu’ils résultent d’une tournure d’esprit, d’un goût des mots, d’une volonté d’exprimer avec son propre vocabulaire un regard singulier et sensible... LE POLYGRAPHE est là pour débusquer la poésie au coin d’une rue, d’une liste de course ou d’une lettre à l’administration.
Parce que la poésie n’est pas assignée à résidence dans les livres, qu’elle peut se déployer dans l’espace public d’une rue, d’une place, dans l’espace commun d’un café, d’un hall de théâtre... LE POLYGRAPHE est là pour dresser des installations éphémères de poèmes tout juste écrits.
discussions dans la rue
L'association RiO organise des tchatchades, débats, discussions, conversations, jeux, ateliers, forum de rue depuis 1996, date de leur invention sur les marches d'un ancien cinéma à Riaux (Estaque) dans le 16ème à Marseille.
Elles sont conduites par Jean Marie Arnaud Sanchez, Comédien/Tchatcheur à l'origine de cette idée, en apparence saugrenue, de faire parler, des gens ensembles, dans la rue.
Vous avez :
1 sujet, 1 lieu (de préférence extérieur), des tchatcheurs (habitants, passants, personnes ressources, politiques, jeunes, vieux...)
Nous faisons :
vivre le débat, sortir la "parole affective" pour faire émerger progressivement une "parole constructive".
Pour poursuivre cette expérience nous pouvons enregistrer, retranscrire et restituer des parties de ces tchatchades sous la forme :
de textes (livres, fascicules), de lectures spectacles, d'installations sonores...
Stichomythie marseillaise vs littérature de comptoir
On a coutume de dire que Marseille est une ville cosmopolite.
A force de l'abriter on a fini par croire qu'on pouvait refaire le monde. Et quel endroit plus propice que le zinc d'un comptoir !
Un client, Jack « London » et un barman, Bert « Londres » vous embarquent pour leur-plus-belle-ville-du-monde avec la complicité d'auteurs, de pastis, du bon sens local, de reporters, de néologismes, de poètes, d'olives, d'analogies, de romanciers, de cacahuètes et de quelques autres effets de manches !
II.1. LITTÉRATURE DE COMPTOIR LUE 1 (où Marseille, même familière reste mystérieuse)
Le barman : « Marseille est une ville selon mon cœur. C’est aujourd’hui la seule des capitales antiques qui ne vous écrase pas avec les monuments de son passé. Elle a l’air bon enfant et rigolarde. Elle est sale et mal foutue. Mais c’est néanmoins une des villes les plus mystérieuses du monde et des plus difficiles à déchiffrer. » Blaise Cendrars 1945, dans L'homme foudroyé. (...)
AU ZINC DANS VOTRE BAR, VOTRE RESTAU ?!