Le centre des Archives Nationales en Algérie a été inauguré en 1989 conformément à la loi 09/1988 relative aux Archives nationales par le président de la république à l'époque M. Shazly bin Jadid.
Le centre des Archives Nationale d'Algérie à vocation historique, il reçoit des fonds dans le cadre de versement de différentes institutions publiques et administrations centrales (les ministères) y compris les fonds privés par achat ou don.
En 2004 notre institution a commencé un projet de numérisation des archives, spécifiquement les fonds ayant une grande importance historique et très qui sont très demandés par les chercheurs tels que le fond ottoman, les traités de paix entre l'Algérie et d’autres pays du 16ème au 19ème siècle et bien d’autres.
Cependant, ce projet de numérisation n’a pas encore été achevé du fait de nombreux challenges parmi lesquels, la mise à jour du système de numérisation utilisé dont les couts reste à couvrir.
Le second challenge significatif qui se pose actuellement est la reconnaissance des lettres Arabes par le système, nécessitant également une mise à jour avec des couts pas encore couverts à ce jour.
Aussi, les Archives Nationales ont hérité des archives éclatées par l'administration coloniale française qui nous a obligé à regrouper les fonds.
La salle de lecture au sein du centre d'Archives Nationales d’Algérie reçoit beaucoup de chercheurs dans toutes les catégories. Les responsables de la salle de lecture veillent à répondre aux besoins des utilisateurs. Dans le cadre de la valorisation des archives et de la sensibilisation des citoyens sur l'importance des archives nous organisons chaque périodiquement des journées portes ouvertes et des expositions aux Archives Nationales.
Bonne semaine des Archives à Tous.
Le savoir et l’information ont un impact considérable sur la vie des populations. Le partage du savoir et de l’information, en particulier à travers les technologies de l’information et de la communication (TIC), a le pouvoir de transformer les sociétés. Ainsi, contribuer à la deuxième édition du Sommet Digital des Archivistes Africains dans le cadre de la semaine internationale des Archives 2020, c’est aussi rappeler le rôle et l’impact de l’archivage dans le renforcement des sociétés du savoir en Afrique.
Il faut savoir que les sociétés du savoir reposent sur quatre piliers selon l’UNESCO : « la liberté d’expression, l’accès universel à l’information et au savoir, le respect de la diversité culturelle et linguistique et une éducation de qualité pour tous. » L’un de ces piliers à savoir l’accès à l’information et au savoir repose en partie sur l’archivage ou la préservation du patrimoine documentaire. Pour le contexte africain où le patrimoine documentaire est riche et diversifié il y a encore des efforts à faire pour rendre accessible ce patrimoine à une échelle plus large. L’une des solutions pour relever ce défi reste l’exploitation des technologies numériques. Les TIC sont une grande opportunité pour digitaliser le patrimoine documentaire africain mais également assurer son accès et sa pérennité. Ce qui permet de renforcer les sociétés du savoir dans le continent noir et participe également à la valorisation des archives et des archivistes africains.
Pour ce qui apparait maintenant comme une lacune dans le rôle de l’archiviste Africain, celle qui avilit son image, c’est l’incapacité d’accomplir la prouesse de satisfaire les besoins en information principalement, ceux des autorités administratives en charge de l’expédition des affaires courantes. L’exercice du préarchivage au sein des organismes publics ou privés, déjà plus proche du « Records management » des anglo-américains ou de l’ « Aktenplan » des allemands, reste par expérience, la bête noire des archivistes africains. Cette défaillance qui tire en longueur, profite aux nombreux usurpateurs de titre d’archiviste, bien abonnés à couper l’arbre pour avoir le fruit (Cameroun). Ce faisant, l’archiviste reste un acteur incontournable en fait de gouvernance pour un aboutissement correct de chaque dossier d’affaire étatique. Les Ecoles de formation en archivistique recensées sur place, dispensent-elles, sur le terrain, des cours en alignement avec le devoir d’inculquer aux apprenants les pratiques adaptées de taille à nettoyer, dans cette spécificité, les écuries d’Augias ? Au demeurant, le Benin se place au rang d’une infime minorité des pays africains qui publient des répertoires sur leurs archives historiques. Les fonctions à visage externe que pilote toute administration, sont conviées à pourvoir aux besoins de la population, des usagers, de la clientèle…, en vertu de quoi chaque dossier d’affaire courante se réfère à un passé qu’il convient de consulter pour mieux décider et ceci reste une évidence chez les anglo-américains où le « records manager » et l’ « archivist » ne jouent pas un rôle identique. Un organisme dans ses attributions n’a nullement l’option de virer ses actions pour la recherche rétrospective sur les disciplines scientifiques, cela revient à tirer le rideau sur le fonctionnement normal d’un office. C’est à ce titre que le préarchivage a l’avantage sur l’archivage car, l’archiviste parvient ainsi à la célébrité lorsqu’il réussit à assurer la visibilité dans son rôle de détenteur des indications qui sécurisent le choix des actions dans le traitement des dossiers d’affaires administratives courantes, par peur d’être continûment à la bourre.
L’archivage contribue énormément à renforcer les sociétés du savoir car il permet de garantir la disponibilité d’informations, documents et données fiables et pertinentes pour les prises de décision et pour les études et la planification de projets.
En Côte d’Ivoire, comme de bon nombre de pays, des associations professionnelles sont créées pour réseauter et promouvoir les archivistes. Depuis sa naissance le 23 avril 2003, l’APSID-CI organise de nombreuses activités à l’attention des archivistes :
Deuxième édition du Sommet Digital des Archivistes Africains
RENFORCER LES SOCIÉTÉS DU SAVOIR EN AFRIQUE, RÔLE ET IMPACT DE L'ARCHIVAGE.
Sous thème : NORMES OUVERTES ET OUTILS OUVERTS
Ce qui est sympathique dans la notion d'ouverture (normes ouvertes, outils ouverts, données ouvertes aussi), c'est qu'elle renvoie à la notion de biens communs. Les archives sont aussi un bien commun. Même si les archives ne sont pas systématiquement ouvertes à la consultation de tous dès leur création, le but des archivistes est de les accompagner tout au long de leur cycle de vie avec le plus grand soin pour permettre le jour venu leur communication (ouverture) à la collectivité.
En attendant, en général et plus particulièrement dans l'environnement numérique, il convient de bien les conserver et de bien les gérer. Alors oui, il faut des normes et des outils. Si les documents et fichiers que l'on archive sont produits, reçus et partagés par l'intermédiaire d'outils logiciels et dans le respect de normes techniques, il est logique que leur archivage et leur conservation répondent aussi à des normes et recourent aussi à des outils. Or, l'archivage a une exigence spécifique envers les normes et les outils: c'est la pérennité. C'est le point de vigilance. Les outils propriétaires présentent un risque pour la pérennité mais le caractère ouvert des outils ne suffit pas toujours à garantir des migrations dans la longue durée.
Cela dit, avec cette vigilance constante, l'archiviste ne doit pas oublier l'essentiel: avant la norme et l'outil, il faut viser la qualité de ce qui est archivé. C'est une question de politique d'archivage (que garder et que détruire? Pour gérer quels risques et pour quelles finalités? À quels coûts?), mais aussi de plan d'action (quelles opérations, quand avec quelles compétences?) et bien sûr de contrôle de cohérence récurrent de toutes les facettes des archives.
Paris, 29 mai 2020, Marie-Anne Chabin