12 février 1945

Dossier 33901 Русский

Paris, le 12 février 1945

PELEK[H]INE Paul, né le 5 janvier 1905 à Novoross[iisk] (Russie), de feus Pierre et de MIKHARLOFF Nadine, réfugié russe, célibataire.

Entré en France le 3 août 1924 avec passeport [;] actuellement il est en possession d’un récépissé de carte d’identité délivré par la Préfecture de Police, au titre de sans profession, valable du 27 décembre 1944 au 27 décembre 1945.

Depuis le 18 août 1944, il réside 107 bis avenue Victor-Hugo à Boulogne—sur—Seine, chez son frère Pierre, né en 1897 à Moscou, où ils occupent un petit pavillon au loyer annuel de 3500 francs, régulièrement acquitté.

Précédemment, de 1931 au 5 janvier 1937, il résidait 9 rue Ginoux à Paris (15ème).

Et du 15 Octobre 19 30 au 1er Octobre 1931 il résidait 34 rue Viala à Paris (15ème).

Actuellement, il est sans travail, il est inscrit eu chômage sous le n° 1420 et touche 830 francs par quinzaine.

Avant la guerre il était chauffeur de taxi à la Cie SPACT, 60 avenue Aristide—Briand à Montrouge.

Le 5 janvier 1937, PELEKHINE s’est rendu en Espagne où il a combattu dans les Brigades Internationales.

Revenu en France le 15 Octobre 1938, il a été arrêté comme suspect eu point de vue politique, et le 2 septembre 1939 interné au camp de rassemblement de Roland-Garros et transféré au camp du Vernet (Ariège), d’où il a été libéré, en avril 1941 à la suite d’un contrat de travail pour l’Allemagne, où il est resté jusqu’en décembre 1941, puis il est revenu sur notre territoire et il a recommencé à travailler pour les Allemands.

1o — Organisation Todt, 6 avenue Faouëdic à Lorient, du 10 novembre 1941, au 11 mai 1942.

Ensuite du 10 mai 1942 au 27 septembre 1943, pour la Gruppe Todt — Transponstoffel à Brest.

Et du 20 décembre 1943 au 1er mars 1944 à la Lahnbüro à Paris.

Le 14 mars 1944, il a été arrêté par la Gestapo et accusé de faire partie de la résistance parce qu’il était membr[e] de l’Union des Patriotes Russes, 4 rue Galliéra Paris (16o). Il a été libéré le 18 août 1944 de la prison de Fresnes où il avait été interné.

Avant la guerre 1939-1940, il faisait partie de l’Union des Amis de la Russie Soviétique.

Les renseignements recueillis dans son entourage ne sont pas défavorables, il que ne fait l’objet d’aucune remarque particulière.

Il est noté comme suit aux Sommiers Judiciaires :

Expulsé, Arrêté Ministériel du 17 novembre 1939, notifié état 789.

Aux archives centrales, il possède un dossier de renseignements no 81.230, il est inconnu aux Archives de la Police Judiciaire.