Les livres de ma vie...
J’ai eu envie de faire une courte liste des livres que j’ai le plus aimés depuis que je suis en âge de lire et qui, d’une manière ou d’une autre, ont construit la lectrice et la barbouilleuse de pages blanches que je suis. Je me suis limitée à vingt (-deux) livres, essayant de savoir, avec la plus grande des sincérités, ceux que je pourrais sauver dans un incendie. Hormis les trois premiers, le classement ne répond à aucun ordre de préférence. C’est une petite expérience très intéressante à laquelle se soumettre. Bien sûr, j’ai un peu triché et, en lieu et place des vingt (-deux) livres annoncés, il s’agit parfois de groupes de livres. J’ai le sentiment que cette liste dessine un portrait très ressemblant de la personne que je suis.
1. Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit (selon moi, ils forment un ensemble ; c’est LE livre de ma vie) de Louis-Ferdinand Céline ;
2. Le Petit Oiseau blanc, Sentimental Tommy, Tommy et Grizel, Peter Pan de James Matthew Barrie (je n’ai nul besoin de préciser à quel point Barrie compte pour moi) ;
3. De Grandes Espérances, David Copperfield, Le Grillon du foyer de Charles Dickens (j’aime tout Dickens, c’est mon père, donc je prends tout de lui) ;
4. L'oeuvre entière de Truman Capote et surtout ses récits sur
l'enfance ainsi que De sang-froid et Breakfast at Tiffany's ;
4bis. La Nausée, Les Mots, Le Sursis, L’Être et le néant de Jean-Paul Sartre (autant je n’aime pas l’homme et ses idées politiques, autant je le considère de très loin comme un écrivain épatant, parfois, et un philosophe à qui je dois beaucoup) ;
5. Le Mythe de Sisyphe, les Carnets d’Albert Camus (sa sensibilité, son humanisme, sa subtilité m’ont accompagnée aux heures les plus noires de mon existence) ;
6. La Critique de la faculté de juger d’Immanuel Kant (je suis entrée en philosophie par ce livre essentiellement, c’est l’un des plus grands philosophes, je le vénère et il parle de ce qui me tient le plus à coeur, peut-être... ) ;
7. L’Interprétation des rêves, La Psychopathologie de la vie quotidienne, Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient de Sigmund Freud (je me réfère tellement souvent à son œuvre que j'ai le sentiment qu'il est un ami, même si je ne suis pas cliente de la psychanalyse comme pratique et que je la considère, très souvent, comme une vaste fumisterie ; j'aime aussi les écrits de Lacan, mais ils sont venus trop tard dans ma vie pour avoir la place de Freud) ; Freud est un génie (un génie davantage littéraire que scientifique, mais c'est une autre histoire) et c'est l'un des êtres que j'admire le plus au monde ;
8. La Trilogie new-yorkaise, Le Livre des illusions de Paul Auster (l'un des deux auteurs contemporains que je lis avec avidité, intérêt et amour) ;
9. Une Prière pour Owen de John Irving (voici le second auteur contemporain qui a, jadis, eu ma faveur, j’ai aimé à peu près tout de lui, même ce qui était le plus faible dans son oeuvre ; depuis son dernier livre en date – In One Person –, je sais que je ne le lirai plus : il m'a déçue au sang) ;
10. Les Yeux de la nuit de William Irish (l’un des meilleurs auteurs, sinon le meilleur, de romans noirs et policiers, je pourrais citer n’importe lequel de ses livres ; j'ai passé un long moment à rassembler ses oeuvres et je ne suis pas au bout de mes peines) ;
11. La trilogie de Gormenghast de Mervyn Peake (ma grande découverte de l’année 2006) ;
12. His Dark Materials (À la croisée des mondes), la trilogie de Philip Pullman (je suis sûre que ces livres deviendront des classiques dans quelques décennies et, même si l’auteur m’est très antipathique, je l’admire pour avoir écrit ces livres) ;
13. Le Pays du dauphin vert d’Elizabeth Goudge (j’aime aussi tous les livres que j’ai lus d’elle, elle possède un charme indéfinissable, son délicat merveilleux illumine mes heures) ;
14. Le Traité des vertus de Vladimir Jankélévitch (le philosophe qui me sert de guide) ;
15. Alice, les deux volumes, de Lewis Carroll (cela n’étonnera personne) ;
16. Le Désespéré de Léon Bloy (un grand choc émotionnel et littéraire pendant mon adolescence) ;
17. Le Théâtre et son double d’Antonin Artaud (j’ai fait la connaissance de cet homme par ce livre, donc je lui suis très redevable) ;
18. Le Petit Ami de Paul Léautaud (ce vieux chenapan est mon ami et je pense que j’emporterais aussi son copieux Journal littéraire) ;
19. Le Petit Chose d’Alphonse Daudet (j’ai ai déjà parlé vingt fois, le petit Chose, c’était moi) ;
20. Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier (l’autre livre de mon enfance).
4bis. La Nausée, Les Mots, Le Sursis, L’Être et le néant de Jean-Paul Sartre (autant je n’aime pas l’homme et ses idées politiques, autant je le considère de très loin comme un écrivain épatant, parfois, et un philosophe à qui je dois beaucoup) ;
5. Le Mythe de Sisyphe, les Carnets d’Albert Camus (sa sensibilité, son humanisme, sa subtilité m’ont accompagnée aux heures les plus noires de mon existence) ;
6. La Critique de la faculté de juger d’Immanuel Kant (je suis entrée en philosophie par ce livre essentiellement, c’est l’un des plus grands philosophes, je le vénère et il parle de ce qui me tient le plus à coeur, peut-être... ) ;
7. L’Interprétation des rêves, La Psychopathologie de la vie quotidienne, Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient de Sigmund Freud (je me réfère tellement souvent à son œuvre que j'ai le sentiment qu'il est un ami, même si je ne suis pas cliente de la psychanalyse comme pratique et que je la considère, très souvent, comme une vaste fumisterie ; j'aime aussi les écrits de Lacan, mais ils sont venus trop tard dans ma vie pour avoir la place de Freud) ; Freud est un génie (un génie davantage littéraire que scientifique, mais c'est une autre histoire) et c'est l'un des êtres que j'admire le plus au monde ;
8. La Trilogie new-yorkaise, Le Livre des illusions de Paul Auster (l'un des deux auteurs contemporains que je lis avec avidité, intérêt et amour) ;
9. Une Prière pour Owen de John Irving (voici le second auteur contemporain qui a, jadis, eu ma faveur, j’ai aimé à peu près tout de lui, même ce qui était le plus faible dans son oeuvre ; depuis son dernier livre en date – In One Person –, je sais que je ne le lirai plus : il m'a déçue au sang) ;
10. Les Yeux de la nuit de William Irish (l’un des meilleurs auteurs, sinon le meilleur, de romans noirs et policiers, je pourrais citer n’importe lequel de ses livres ; j'ai passé un long moment à rassembler ses oeuvres et je ne suis pas au bout de mes peines) ;
11. La trilogie de Gormenghast de Mervyn Peake (ma grande découverte de l’année 2006) ;
12. His Dark Materials (À la croisée des mondes), la trilogie de Philip Pullman (je suis sûre que ces livres deviendront des classiques dans quelques décennies et, même si l’auteur m’est très antipathique, je l’admire pour avoir écrit ces livres) ;
13. Le Pays du dauphin vert d’Elizabeth Goudge (j’aime aussi tous les livres que j’ai lus d’elle, elle possède un charme indéfinissable, son délicat merveilleux illumine mes heures) ;
14. Le Traité des vertus de Vladimir Jankélévitch (le philosophe qui me sert de guide) ;
15. Alice, les deux volumes, de Lewis Carroll (cela n’étonnera personne) ;
16. Le Désespéré de Léon Bloy (un grand choc émotionnel et littéraire pendant mon adolescence) ;
17. Le Théâtre et son double d’Antonin Artaud (j’ai fait la connaissance de cet homme par ce livre, donc je lui suis très redevable) ;
18. Le Petit Ami de Paul Léautaud (ce vieux chenapan est mon ami et je pense que j’emporterais aussi son copieux Journal littéraire) ;
19. Le Petit Chose d’Alphonse Daudet (j’ai ai déjà parlé vingt fois, le petit Chose, c’était moi) ;
20. Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier (l’autre livre de mon enfance).


22. À suivre...
Il n’y a ni Balzac ni Zola dans cette liste, ni la pléthore d’auteurs anglo-saxons que j’affectionne, ni Jules Verne. Et comment puis-je ne pas parler d'Emily Dickinson ou de Robert Burton ? Je les aime beaucoup pourtant ! Et Gilles Deleuze que je révère ? Et Bachelard qui a dit l'essentiel sur ce qui m'importe ? Tant pis. J’ai choisi. Ce fut difficile. Je me demande ce que serait cette liste dans dix ou vingt ans. Ou dans dix secondes.
Il n’y a ni Balzac ni Zola dans cette liste, ni la pléthore d’auteurs anglo-saxons que j’affectionne, ni Jules Verne. Et comment puis-je ne pas parler d'Emily Dickinson ou de Robert Burton ? Je les aime beaucoup pourtant ! Et Gilles Deleuze que je révère ? Et Bachelard qui a dit l'essentiel sur ce qui m'importe ? Tant pis. J’ai choisi. Ce fut difficile. Je me demande ce que serait cette liste dans dix ou vingt ans. Ou dans dix secondes.