Quel a été votre premier contact avec l’approche globale enseignée à Voice Global Coaching ?
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J’ai commencé très jeune la musique, la danse et le théâtre. Le travail du chant est venu plus tard. J’avais 18 ans lorsque j’ai rencontré Yaël, j’avais alors été engagé dans un spectacle musical : Les Années Twist. Nombreux de mes collègues parlaient de cette professeure de chant et pendant les 8 mois de tournée avec eux, je les voyais évoluer dans leur chant de façon évidente.
Je n’avais pas eu jusque là de bonnes expériences avec les profs de chant, j’avais très peur, on me disait qu’il ne fallait pas que je prenne de cours parce que j’avais une voix naturelle qu’un prof allait forcément changer. Et puis j’ai rencontré Yaël et lors de notre premier cours, j’ai simplement chanté une chanson pour qu’elle se rende compte de ma voix et avant que je lui exprime mes craintes, elle me dit : « je ne vais pas changer ta voix ». 23 ans plus tard, je continue à travailler avec elle et c’est toujours aussi fascinant notamment parce que Yaël est elle-même toujours en recherche.
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Comment avez-vous commencé à enseigner ?
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D’abord ce sont les personnes autour de moi qui me demandaient quelques conseils mais je ne me sentais pas complètement légitime, et au fur et à mesure les gens ont commencé à me demander de leur donner cours. Donc je me suis lancé, encouragé par Yaël que je continuais à voir en cours particulier. De ce fait, j’avais sans cesse de nouveaux axes de travail, des images nouvelles, des connaissances plus profondes et plus intimes qui arrivaient. Mon enseignement était en constante évolution.
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Si vous enseigniez déjà, pourquoi avoir suivi la formation de Voice Global Coaching?
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Quand Yaël m’a conseillé de suivre la formation, je me demandais si j’allais vraiment apprendre de nouvelles choses. Cela faisait presque 20 ans que l’on travaillait ensemble… Je jouais énormément à ce moment-là et je ne me voyais pas suivre une formation, réviser, etc. Heureusement, j’ai fini par m’inscrire ! Le cadre étant vraiment différent, le fait d’être en groupe, l’échange et l’apprentissage sont différents, les questions sont différentes. Ca a été fascinant pour moi. J’étais presque sur le point d’arrêter l’enseignement et les coachings car je travaillais beaucoup artistiquement certes mais aussi parce que, peut-être inconsciemment, je sentais que je ne me renouvelais pas assez. Ces deux années de formation ont été pour moi encore une révélation – je ne pensais pas que ça pouvait être possible.
J’ai littéralement dégusté ces deux années. Durant la formation, je voyais les révélations que mes camarades vivaient pendant les séances, et je le souhaite à tout le monde. Je recommande toujours la régularité dans l’apprentissage et la formation, c’est une des premières règles à se donner. Il est donc important ici aussi de s’engager sur les deux ans et d’être là de façon active.
Le travail de Yaël et d’Emmanuel et leur complémentarité en tant que formateurs m’ont complètement re-boosté, gonflé à bloc.
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Qu’est-ce que vous a appris la formation ?
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La formation m’a permis de repérer le ‘sommet de l’iceberg’, c’est à dire de capter ce qu’il faut faire tout de suite sans engloutir la personne d’informations et d’indications dès la première séance, et c’est vrai que je n’avais pas forcément cet œil-là au départ. Je l’ai acquis durant ces deux années et continue à l’aiguiser à chaque cours. J’essaie de me mettre chaque fois dans une disponibilité totale, de ne pas arriver avec un discours ou une méthode toute faite. Je ne sais pas à l’avance donc je me mets en ouverture, je reçois la personne qui est là – parfois on arrive dans un contexte où ce ne sont pas les comédiens ou les chanteurs qui nous ont demandés par exemple, mais leur production. Il faut alors mettre en confiance, les amener vers ce qui sera plus confortable pour eux et pour cela il faut avant tout que ce soit confortable sur le plan humain.
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A qui s’adressent vos coachings?
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Les profils des personnes que je reçois pour le travail de leur voix sont complètement différents. Je reçois des personnes qui viennent pour se sentir mieux dans leur chant, certaines viennent uniquement pour le loisir, d’autres veulent travailler leur prise de parole en public…
Il arrive également qu’on m’appelle sur des spectacles pour coacher l’ensemble de la troupe ou sur des films, notamment pour Alex Lutz dans son film Le talent de mes amis, ou plus récemment Guy. Ou encore François-Xavier Demaison pour son dernier Olympia. Il voulait chanter, je trouvais qu’il avait un super feeling jazzy et il a finalement rajouté une chanson à l’intérieur d’un sketch. Ce sont d’autres façons de coacher car on n’est pas sur un travail en profondeur, on est appelé à travailler plus sur la forme, pour obtenir des résultats immédiats dans la mesure du possible.
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En tant que coach, quels sont vos prochains sujets de recherche ?
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Je suis attiré par le soin et le développement personnel, je suis formé en soin énergétique – ce qui peut m’aider moi-même à être plus en axe et moins poreux face aux mauvaises énergies ou aux émois émotionnels que peut traverser l’artiste dans son travail de la voix. Je me tourne de plus en plus vers la phytothérapie et l’aromathérapie pour mon usage personnel et je vais commencer cette année une formation de phonathérapie - l’utilisation du chant comme un soin à part entière. Je fais également un bénévolat hebdomadaire d’accompagnement des personnes en fin de vie. Tout cela fait partie d’une formation globale me permettant de toujours mieux accueillir la personne qui est face de moi.