Post date: 9 nov. 2012 16:50:16
Compte tenu des propriétés redistributives du système de retraite (présence de minima de pension notamment), les retraités ayant perçu les salaires de fin de carrière les plus faibles ont généralement les taux de remplacement les plus élevés, selon une récente étude de la DREES (service des études du ministère des Affaires sociales). A lire en pièce jointe.
Ce taux peut même dépasser 100 %, une situation qui concerne essentiellement les femmes et qui s'explique par la proportion importante de salariées terminant leur carrière par un emploi à temps partiel. À l'inverse, les retraités aux salaires de fin de carrière les plus élevés ont des taux de remplacement médians bien plus faibles, inférieurs à 70 % pour les hommes et inférieurs à 75 % pour les femmes.
La DREES indique toutefois que les situations sont très variables et que le constat général "n'est pas systématiquement vérifié au niveau de chaque individu". Elle souligne également que "l'interprétation du taux de remplacement est délicate". Cet indicateur est souvent apprécié pour évaluer l'un des objectifs de notre système de retraite, à savoir la garantie d'un niveau de ressources.
Cela étant, "le rapport entre le montant de la retraite et celui de la dernière rémunération n'est pertinent que si la position occupée juste avant de partir à la retraite s'inscrit dans la carrière et n'apparaît pas comme atypique", indique-t-elle. Or, les salariés du secteur privé, entre autres, connaissent souvent des périodes de transition indirecte de l'activité à la retraite (temps partiel, préretraite, chômage, invalidité, etc.), "ce qui pose la question du salaire à retenir le plus représentatif de la fin de carrière".
Source : DREES - Dossier Solidarité et Santé n°33, novembre 2012