Post date: 30 janv. 2014 19:01:14
Publiée le 17 janvier 2014, une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le service des études du ministère de la santé et des affaires sociales, montre que près de la moitié (47%) des allocataires du minimum vieillesse déclare être en mauvaise santé, contre moins de 20% pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Faut-il s’en étonner.
Sur 1.400 personnes titulaires du minimum vieillesse interrogées, « la moitié d’entre elles s’estiment en mauvaise santé et beaucoup sont gênés dans leur vie quotidienne, en particulier pour les déplacements. Enfin, la plupart ont des contacts réguliers avec leurs proches, famille ou amis, mais un peu moins d’un sur cinq se sent isolé » indique l’étude.
Compte tenu de la faiblesse de leurs moyens financiers, ces personnes âgés renoncent à consulter le médecin. Outre de faibles pensions, la moitié des allocataires ne disposent d’aucun patrimoine alors que ce dernier est largement répandu au sein des personnes de plus de 60 ans. La plupart sont locataires de leur logement, le plus souvent dans le secteur HLM.
Près d’un sur cinq est logé ou hébergé par un tiers, en général par la famille. Les allocataires sont confrontés à une situation financière difficile, qui se traduit par des privations dans de nombreux domaines. Certains ont recours à l’endettement et aux économies pour financer leurs dépenses quotidiennes.
Ces résultats sont à mettre en relation avec l'étude publiée par l'Observatoire régional de santé (ORS) d'Ile-de-France intitulée "Etat fonctionnel des personnes âgées vivant à domicile en Ile-de-France - Prévalences et inégalités face à la perte d'autonomie". L'étude montre en effet que la perte d'autonomie ne frappe pas au hasard, mais plutôt au sein de catégories socio-professionnelles défavorisés.
L'étude montre qu'en Ile-de-France, les ouvriers et employés âgés de 60 ans et plus souffrent quatre fois plus souvent de limitations motrices sévères que les cadres et les professions intermédiaires. Ils sont aussi dix fois plus nombreux à combiner trois limitations sévères.
Source : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques