…de la mesure en toute chose…

On mesure la longueur de son terrain et on mesure ses expressions. C’est dire comme le champ sémantique de ce mot est vaste.

Pendant des millénaires l’homme mesure le monde qui l’entoure à l’aide de ce qu’il a de plus sensible, son corps. Le pied, la main, la paume, la contenance de ses bras, tout lui est bon.

La métrologie est née en Mésopotamie il y a environ 5000 ans. Au cours des temps, les pouvoirs et les lois concernant les mesures ont changé. Civilisations, symboles, mythes et usages ont évolué, mais quelques principes métrologiques ancestraux sont demeurés inchangés.

Aujourd’hui, la société contemporaine s’appuie sur une infrastructure complexe dont la métrologie, science de la mesure, constitue une part primordiale.

Dans une société « équilibrée », on peut faire confiance à la mesure pour la fabrication et les échanges, le diagnostic médical, la qualité de l’air, de l’eau ou des produits agroalimentaires.

« L’homme est la mesure de toute chose », dit Protagoras. « La plus grande richesse est la mesure » dit aussi Platon. Nous pouvons comprendre cette phrase d’un point de vue intime, comportemental, affectif, philosophique, social, organisationnel ou économique, sans oublier que la mesure est symbole d’équilibre et de justice…

Marie-Ange Cotteret est docteur en science de l’éducation.

Son domaine de recherche : « Métrologie et enseignement ».

Elle est l’auteure de « Mesurez vous ! » De la métrologie à l’autonomie

Collection Prospective 2100 , juin 2008

Mercredi 11 juin 2008 à 19h45