Exercer la psychanalyse

La fonction d'un psychanalyste c'est d'abord d'accueillir une parole et lui permettre de se déployer.

J'exerce dans le domaine du soin depuis les années 8o. D'abord dans le champ de la toxicomanie, puis, après d'autres expériences, en prenant la responsabilité d'une association de psychologues-psychanalystes au début des années 90 qui se consacrait pour l'essentiel à l'accompagnement des chômeurs les plus en souffrance, tout en commençant à exercer la psychanalyse en libéral.

La psychanalyse à titre personnel j'y accède d'abord par le psychodrame psychanalytique puis par une cure analytique personnelle.

C'est en différents lieux que j'ai été enseigné et que je continue à l'être par une supervision de ma pratique, par l'assistance ou la participation à des séminaires, colloques, congrès,  journées d'études...  Parmi ceux-ci le collège international de philosophie, la chaire "psychanalyse, santé, travail" du CNAM, "psychanalyse et écriture", la société de psychanalyse freudienne, le cercle freudien, psychanalyse actuelle, la société psychanalytique de Paris, l'institut Paul Sivadon etc. 

Depuis 2004 je participe aux activités de l'association "Espace Analytique" au titre de praticien de la psychanalyse.

Exercice et laïcité de la psychanalyse

 "le psychanalyste n'est ni un médecin qui soigne, ni un pasteur qui conseille, ni un pédagogue qui oriente. Pourtant de toutes parts c'est à une de ces fonctions que l'on nous assigne"

Mon analyse avec Freud, kardiner. P145

La psychanalyse est une pratique de la parole, quelque soit sa formation initiale ou sa pratique par ailleurs, le praticien exerce uniquement comme psychanalyste dans le cadre de sa consultation. C'est à cette place qu'il se tient.

 Le praticien en place d'analyste est soutenu par son désir d'être analyste à partir de sa propre analyse, cette analyse l'a conduit à explorer ses processus inconscients et il prend place d'analyste à partir de sa cure menée suffisamment pour s'autoriser à devenir praticien.

Cette exploration le praticien n'a de cesse de la continuer.

 Seule la cure du praticien l'a amené à tenir cette place, toute autre référence n'assure rien de sa position d'analyste. C'est en cela que la psychanalyse est laïque.

 Dans le cadre de leur pratique les psychanalystes sont contrôlés par leurs pairs, sous la forme d'un contrôle singulier avec un collègue suffisamment expérimenté pour assurer cette fonction.

On parle aussi de supervision pour qualifier ce travail.

Ce travail peut avoir aussi lieu en groupe dans une association de psychanalyse ou entre praticiens particuliers se regroupant à cette fin.

Ces différents modes de contrôle contibuent au travail d'élaboration continue du praticien.

 De plus l'assistance à des séminaires, congrès, colloques participent de la réflexion et de la formation permanente des praticiens.

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  La « Psychanalyse est le nom :

1) d’un procédé d’investigation des processus psychiques, qui autrement sont à peine accessibles ;

2) d’une méthode de traitement des troubles névrotiques, qui se fondent sur cette investigation ;

3) d’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui fusionnent progressivement en une discipline scientifique nouvelle.»
Sigmund Freud, Psychanalyse de l'Encyclopedia Britannica.

  "au DC. Sigmund Freud, [qui] dévoila ici le 24 juillet 1895 le mystère des rêves"

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Condition, principe, règle, visée et temps de l'analyse

C'est à y être décidé que l'on entreprend une psychanalyse.

 Jacques Lacan pose la condition d’engagement d'une cure analytique :

«La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l’inconscient dont vous êtes sujet. Mais chacun sait que je n’y encourage personne, personne dont le désir ne soit pas décidé. » Télévision.

C'est dire que, pour un adulte, l'engagement dans une cure est une décision personnelle et si l'indication vient d'autrui, d'un conseil, d'un avis, la décision revient en dernière instance à celui qui en soutient le désir, décide par lui-même, pour lui-même. C'est pourquoi il est préférable que l'analyse soit prise financièrement en charge par la personne qui s'engage en s'en donnant les moyens.

Une cure analytique s'initie d'une demande personnelle, la demande conditionne la cure, toute la cure.

C'est à se reconnaître comme sujet que la psychanalyse invite.

La psychanalyse s'adresse au plus singulier de chacun, elle est une rencontre avec soi-même, elle ne consiste pas en l'application de protocoles, de recettes, au détriment de la singularité, singularité irréductible du sujet, de la rencontre, de la cure.  La psychanalyse ne vise pas à formater les êtres en souffrance, à normaliser les conduites, à répondre à une demande sociale.

C'est à parler sans se contrôler que la psychanalyse invite.

La règle en analyse -ce sur quoi se règle l'analyse- est celle de la liberté de parole pleine et entière, sans censure, pour laisser venir toutes les idées et permettre les associations de pensées, c'est par là que des découvertes se font, c'est par là que l'analysant progressivement s'entend dire ce qu'il énonce et réalise comment ces énoncés l'ont déterminé à son insu.

 

C'est à prendre son temps, se l'approprier, que la psychanalyse invite.

Le temps de l'analyse est celui d’appropriation de ce savoir insu, de ce savoir inconscient. Le temps de l’analyse est celui du dégagement, au fur et à mesure, à des identifications à des figures, à des postures, à des obligations, dans un mouvement ponctué d’allers et de retours.

Le temps de l’analyse va à l’encontre du fast-food thérapeutique qui n’assure rien dans la durée.

Le temps  de l’analyse va à l’encontre d'une leçon de codes à appliquer pour pouvoir conduire sa vie, vie restant sous le contrôle d'un Autre qui en détiendrait les codes  implicites ou explicites auxquels se conformer.  Le psy, en place d'Autre, venant indiquer des règles de vie et reconduire, sous une forme recomposée, l'aliénation initiale à l'origine de la plainte. C'est par là que la "psychothérapie ramène au pire" 1 quand elle s'inscrit dans une visée adaptative, sous les auspices du "service des biens" en toute bonne conscience et bonnes intentions, laissant le sujet sous influence.

Le psychanalyste ne se tient pas à cette place d’Autre, la cure vise à l'en faire déchoir pour que le sujet étreigne son existence, existence dont il peut assumer la responsabilité autant que possible en tant qu'elle lui appartient.

   POUR CONSULTER

   01 42 09 26 03
8, boulevard de Magenta 75010 Paris.
81, rue Libergier         
51100 Reims.

 «La psychothérapie ramène au pire. [...] C'est certain, ce n'est pas la peine de thérapier [sic] le psychique. Freud aussi pensait ça. Il pensait qu'il ne fallait pas se presser de guérir. Il ne s'agit pas de suggérer, ni de convaincre»

«Ouverture de la section clinique»,

Ornicar? Bulletin périodique du champ freudien, 1977, 9, p. 13.

      Liens, réseaux, référencements

 

   "Pour libérer sa parole, le sujet est introduit, par la psychanalyse, au langage de son désir."                                              Jacques Lacan