Séance du 07.12.2021

Lecture de l'Etre et le Néant de Sartre

1/ Enregistrement de la séance 07.12.2021

Cliquer sur le lien ci-après:

enregitrement séance 07.12.2021 


2/ Plan du cours  séance du 07-12-2021


C'est notre 4ème séance consacrée à la lecture de l'Etre et le néant. Elle concernera l'introduction et le 1er chapitre (« L'origine de la négation ») de la 1ère partie (« Le problème du néant »). Nous reviendrons brièvement au départ sur ce que Sartre appelle le « monisme du phénomène »

 

1- Le « monisme du phénomène » (Introduction)

 

a- La suppression des dualismes qui « embarrassaient la philosophie », notamment le dualisme de l'être et de l'apparence. Selon ce dualisme, l'être est caché par l'apparence (ainsi, soit il faut se libérer de l'apparence (qui vient des sens) pour accéder à l'être, voir Platon et Descartes ; soit on considéré l'être comme inaccessible,  et on conclut qu' il ne peut y avoir de connaissance que des « phénomènes », c'est la distinction que fait Kant entre « la chose en soi » et le « phénomène » (Erscheinung).

b- Selon le « monisme du phénomène », le phénomène dévoile l'être (« L'être d'un existant, c'est précisément ce qu'il paraît »)

c- Le dévoilement n'est jamais entier : « Ce qui paraît, c'est seulement un aspect de l'objet, et l'objet est tout entier dans cet aspect et tout entier hors de lui ». La donation par profils de la chose perçue : l'essence d'une chose ne se réduit pas à ses manifestations (à ses aspects) ; elle est la « raison de la série de ses manifestations infinies » (extrait n°3 de l'introduction)

 

2- La structure d'être de la conscience et de l'être du phénomène

 

a- Qu'est-ce qui prouve que l'être du phénomène (l'être qui apparaît) n'est pas réductible à ce qu'il paraît à la conscience (on aboutirait ainsi à la thèse de Berkeley : « esse est percipi », dont nous avons parlé lors de la 2ème séance) ? Qu'est-ce qui nous permet de conclure que l'être du phénomène est irréductible à la conscience ? La « transcendance » de la conscience comme « preuve ontologique » de l'être qu'elle vise (extrait n°7 de l'introduction)

b- Il ne s'agit plus simplement de décrire l'activité de la conscience comme intentionnalité, il s'agit de la décrire dans sa structure d'être : « La conscience est un être pour lequel il est dans son être question de son être en tant que cet être implique un être autre que lui »

c- La structure de l'être des phénomènes, ou « l'être-en-soi ». Ses trois caractéristiques : « L'être est. L'être est en soi. L'être est ce qu'il est ». La 1ère caractéristique est sa contingence. La nausée est une disposition affective qui permet de faire l'expérience du « phénomène d'être » dans sa contingence (voir le fameux extrait sur « la racine du marronnier dans le jardin public, dans le roman La Nausée, 1938)

 

3- Comment expliquer que l'homme puisse avoir l'expérience du monde ? (1ère partie)

 

Comment expliquer que l'être puisse être dévoilé à la conscience ? Que doit être l'homme pour qu'il y ait pour lui de l'être et que le monde lui apparaisse ? (1ère partie : Le problème du néant)

 

a- L'examen de l'attitude interrogative pour saisir la réalité de l'homme-dans-le-monde (chapitre 1)

Conclusion : « C'est la possibilité permanente du non-être, hors de nous et en nous, qui conditionne  nos questions sur l'être »

b- D'où procède le non-être ? La négation est-elle une simple qualité du jugement ou a-t-elle pour origine et fondement le néant (non-être) comme « structure du réel » ? (chapitre 2)

Deux exemples : le carburateur, et l'absence de Pierre dans le café c'est mon attente qui a fait arriver l'absence de pierre comme un événement réel concernant ce café »). C'est par l'attitude « néantisante » de l'homme que le néant vient à l'être : « L'homme est l'être par qui le néant vient au monde »

c- « Que doit être l'homme en son être pour que par lui le néant vienne à l'être » : l'interrogation comme « recul néantisant » qui permet à l'homme de s'arracher perpétuellement à soi et au monde (chapitre 5)

d- La liberté est l'être même de l'homme (il est « condamné » à être libre). L'expérience de l'angoisse lui permet d'en prendre conscience.