L'orgue de Hippolyte-César BEAUCOURT & Jean-Melchior VOEGELIDe plus, afin « d'accomplir l'œuvre d'embellissement du temple », il fut décidé d'acquérir en même temps un orgue pour « donner plus d'éclat ainsi que de majesté aux chants de nos psaumes ». En septembre de la même année, il fut décidé que les facteurs Beaucourt et Voegeli de Lyon fabriqueraient l'orgue. Ceux-ci proposaient deux devis : l'un décrivant un instrument de dix jeux dont le coût s'élevait à 10 000 francs et l'autre accompagné d'un récit expressif, au prix de 13 600 francs. Le Conseil Presbytéral opta pour le devis le moins cher en prenant toutefois la précaution de demander aux facteurs constructeurs de prévoir les boiseries nécessaires à l'installation ultérieure du récit. L'orgue devait être livré au mois de mars 1854.
L'inauguration de la cloche et de l'orgue nouvellement acquis eut lieu le dimanche 29 octobre 1854, un peu plus d'un mois après l'installation de l'instrument. En 1862, l'orgue, sans doute peu entretenu et fort utilisé, donna des signes de fatigue. Aussitôt, le Conseil Presbytéral prit contact avec Beaucourt par courrier mais il semble qu'il n'ait pas donné suite. En novembre 1864, l'instrument ne fonctionne plus normalement, "pour n'avoir jamais été soumis à aucune vérification ni subi de réparations". On fait alors appel à Moitessier, de passage à Montpellier. Un contrat est passé au début de l'année 1865 où il est stipulé que, outre la réparation, il entretiendra et accordera l'orgue de Saint-Hippolyte. On ne sait combien de temps a duré cet entretien car, à la fin de l'année 1871, l'instrument ne fonctionne déjà plus et il est nécessaire d'y effectuer de nouveaux travaux. Le Conseil Presbytéral prend alors contact avec le facteur Rousselot en 1872 qui réparera et accordera l'instrument jusqu'en avril 1897, date à laquelle - l'orgue nécessitant une fois encore une réparation - le Conseil Presbytéral fait à nouveau appel à la manufacture de Lyon. Il a désormais à faire avec Hugues Beaucourt (le fils d'Hippolyte César) qui entreprend un important relevage en 1897. Le fils Beaucourt remplaça les tuyaux du jeu de fourniture par un jeu de gambe, suite logique pour l'époque, mettant l'instrument « au goût du jour ». C'est aussi cette année là que le buffet fut repeint en ton "faux noyer". En mars 1910, Hugues Beaucourt fait savoir qu'il ne peut poursuivre l'entretien et l'accord de l'orgue. Le facteur Rousselot revient en scène pendant deux ans. De 1912 à 1928, on n'entend plus parler des aléas de l'instrument de Saint-Hippolyte. En mars 1928, on se préoccupe de nettoyer et d'accorder l'instrument. On peut prendre connaissance de tous les détails techniques de cet orgue sur le site de Sébastien Cosson : l' Hydraule, que nous avons largement pillé pour rédiger les lignes qui précèdent. |
Accueil >