Le Nord Toulousain, parent pauvre...
Les routes sont encombrées, la circulation devient
impossible : tout le monde s’en plaint. Mais existe-t-il des solutions ?
Faut-il créer des voies nouvelles ou aménager celles existantes ?
Suffit-il de réglementer l’utilisation de l’automobile et faire place
nette pour les transports en commun ? Pourquoi l’urbanisation,
indispensable à notre époque, n’est-elle pas systématiquement
accompagnée des moyens de communication adéquats ?
Les nombreuses questions, que se pose tout citoyen
moyen, prisonnier des embouteillages, ont sûrement des réponses tout
aussi multiples et variées. Mais il ne les connaît pas souvent, et ce
qu’il constate au quotidien ne le rassure pas sur l’avenir.
Certes les Pouvoirs Publics, qui ont en charge ces
problèmes, diffusent régulièrement des informations. Mais sur le terrain
tout se complique chaque jour davantage.
Le nord toulousain, comme toute la couronne toulousaine,
se développe à vive allure : de nouveaux immeubles surgissent à tout
instant sur ces anciennes terres maraîchères, les violettes se font de
plus en plus discrètes ! Mais les voies de circulation sont les mêmes
depuis un siècle, et même d’avantage. Elles étaient probablement aptes à
accueillir les charrettes de l’époque, mais sûrement pas le trafic
actuel.
Les aménagements se résument à faire des ronds-points, souvent coûteux,
ou des recalibrages dont la durée des travaux est parfois
incompréhensible. Ainsi la route de Launaguet, où les arrêts et les
reprises de travaux s’échelonnent depuis un an et demi et dont on ne
voit pas la fin. Ces longues perturbations permettront-elles une
meilleure circulation, notamment des transports en commun ?
Comment les gens du nord pourront-ils rejoindre en bus
la future ligne de Métro ? Si c’est par les voies existantes, les
transports en commun ne présenteront alors qu’un faible intérêt et
n’offriront en tous cas aucune alternative aux usagers de l’automobile.
Il existe, depuis longtemps, un projet de Boulevard
Urbain Nord. Le tracé ancien passait essentiellement sur des terrains
libres de toute construction. Les ans ont passé : les maisons et
immeubles prennent la place. Désormais il faudra indemniser et veiller à
mettre les protections indispensables au confort normal des riverains. A
quel coût ? Bientôt on nous dira que cela revient trop cher... On
devine la suite.
Il existe aussi un réseau de chemin de fer, dont des
voies sont maintenant disponibles entre St Jory et Matabiau. Est-il
impossible de les utiliser ?
Nous n’ignorons pas les difficultés qui existent pour
mettre en œuvre des solutions concrètes, facilitant la cohabitation
entre les automobiles, les transports en commun et les déplacements
doux.
Mais ailleurs des solutions ont été trouvées, pourquoi le Nord Toulousain est-il le parent pauvre ?