Classement: | 16 | Participants: | 800 |
Classement catégorie: | 13 | Arrivants: | 746 |
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2008, 2011, 2012, 2013, et maintenant 2015 : comme nombre de coureurs lyonnais, le Lyon Urban Trail m'est désormais très familier. Trop peut-être, au point d'avoir longtemps hésité à y participer cette année. La faute à un parcours qui, pour l'avoir reconnu 8 jours avant, se renouvelle assez peu et se raccourcit chaque année, sacrifiant au passage quelques points d'intérêt. Au tarif d'inscription aussi, en hausse - tendance qui hélas se généralise, ayant eu en particulier le sentiment de m'être fait détrousser sur le Trail Rhône-Saône. Ils en viendraient à me faire hésiter à participer à la, notre, SaintéLyon, notre Mythe... pour couper court, je me suis déjà inscrit ! La critique est facile, l'organisation d'une manifestation avec près de 8000 participants est tout autre. Il convient donc aussi de noter la gestion logistique sans faille (seul la consigne des sacs semble avoir causé souci à certains lors du retrait), le balisage parfait (certes, je n'en avais pas besoin) avec au moins un signaleur à chaque intersection, les ravitaillements copieux et de qualité (partenariat PowerBar)... même les embouteillages de jadis aux abords des passerelles, ou dans certaines montées comme celle des Chazeaux, ont disparu. Autre évidence: quelle que soit la date, il fait toujours beau le week-end du LUT ! Le don d'un dossard par un camarade de Team blessé (merci encore Fabien, et bon rétablissement) aura décidé ma participation à l'édition 2015, deux jours avant. Le choix du parcours - le grand - se sera quant à lui fait la veille, avec la perspective de me faire accompagner par Alan sur la boucle dans Ste-Foy. Un tel pacer, ça ne se refuse pas. Un LUT entre deux semaines classiques d'entraînement en somme... ce qui se traduit durant la première moitié du parcours par des jambes lourdes et un souffle court. Les positions sont très vite établies et l'on m'annonce déjà 15~16ème à Ste-Foy - soit mon classement final. Au Fort de Ste-Irénée, Alan évoque le terme sportivement correct de "surcompensation" pour me signifier que je suis à la rue et perds du terrain sur Jean-Paul (Bolle), désormais bien 200m devant... Une fois mon pacer rentré à ses pénates, je me retrouve en effet bien seul, JP loin devant et mes poursuivants directs hors de vue. Passage express à travers la colline de Fourvière : à l'exception de la piste de la Sarra, on n'y fait que descendre, d'abord les escaliers de Nicolas de Lange (560 marches) puis ceux du Greillon (440). Dommage, il y avait de quoi massacrer davantage les cuisses. La montée du Rosaire était en travaux, elle sera sûrement de retour l'an prochain. Le souffle revient au retour sur Croix-Rousse et les côtes de Caluire, mon terrain d'entraînement. Côté Saône, d'abord : pas de défaillance dans la Cerisaie ni dans la rue d'Ypres ; je marche certes dans la Montée de la Rochette (25%, quand même), mais pas dans celle de l'Eglise, signe que j'ai encore du jus : en 2011, je m'y étais fait sévèrement déposer (humilier ?) par Céline Lafaye. Côté Rhône ensuite : je reviens sur mon Jean-Paul en détresse dans les dernières difficultés (enfin, si j'arrive à courir comme lui dans 15 ans...), assassines : la montée des Lilas, les 3/4 de la célèbre Joséphin Soulary, et pour finir la Montée Coquillat, qui me sèche littéralement. Heureusement qu'elle dispose de rambardes, et qu'il ne reste qu'un km ! Quelques traboules plus loin, je traverse comme il se doit l'Hôtel de Ville et franchis la ligne d'arrivée en 2h46'. Pile 35km au GPS soit 12,6km/h, une moyenne identique à celle de ma chevauchée avec Alan en 2012. Classé 16ème au temps (14ème sur la ligne), voilà un classement conforme à mon niveau, après une prestation moyenne en 2013, et qui me satisfait amplement. Il restait bien une paire de places dans le top 10 pour les coureurs locaux comme moi... mais il aurait fallu pour cela bien préparer l'affaire, ce qui n'est pas le style de la maison ! Autre satisfaction ? l'absence de douleur, inflammations et même de courbatures. ça c'est plutôt nouveau, je m'attendais à finir comme d'habitude avec les cuisses comme du bois ! Le Lyon Urban Trail est une épreuve originale servie par un cadre exceptionnel (NdAB: je ne suis pas Lyonnais d'origine) ; je lui suis redevable à jamais de m'avoir fait sortir de mes tours du Parc de la Tête d'Or. Mes atermoiements ont cependant failli me faire rater l'évènement. Pour éviter que ça n'arrive à moi ou à d'autres habitués, il serait temps de renouveler le parcours. Bien sûr, les organisateurs connaissent mieux Lyon que moi, je n'imagine même pas les autorisations requises pour emprunter certains lieux, les flux de coureurs, piétons, autos à gérer. Mais pourquoi cette boucle à Ste-Foy jusqu'aux portes du parc Acrobranches, de la Pagode, du chemin des Sources... sans traverser ceux-ci ? Autant éluder la zone et se recentrer sur les secteurs de Fourvière (montées des Carmes Déchaussées, de la Chana, du Rosaire), Croix-Rousse (passage Gonin, rue de la Muette, jardin des Chartreux et parc Sutter) et Caluire ("mur" du Bois de la Caille et son second secteur boisé, l'Oratoire et sa montée J.Serre). Du condensé, du costaud, certes, mais voilà ce qui m'avait séduit à l'origine. Et pourquoi pas un peu des nouvelles Berges de Saône qui nous sont ouvertes depuis peu, avec leur galerie de masques africains ? Tout ça pour dire que j'ai hâte de découvrir le parcours 2016 ! |
