Classement: | 19 | Participants: | 6000 |
Classement catégorie: | 15 |
Arrivants: | 4033 |
Ma SaintéLyon 2011 en vidéo |
Etape | km | heure | |||
Palais des Expos de Saint-Etienne | 20:00 | Après quelques contretemps à Lyon, dus aux grèves inopinées et conjointes de la SNCF et des TCL, je rejoins St-Etienne et récupère mon dossard - prio, ce qui me permet de narguer Max et Henri, que je retrouve peu après. Aucune file d'attente, un salon d'exposants intéressant (la présence de Kilian Jornet y est pour beaucoup...), les heures d'attente précédant le départ sont détendues et sereines.
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23:30 | Une fois les sacs coureurs casés dans les bus, nous entamons la transhumance vers le célèbre Chaudron des Verts, d'où sera donné cette année le départ. | ||||
Stade Geoffroy-Guichard | 23:45 | Après le départ des relayeurs à 23h45, c'est au tour des concurrents du raid solo de se positionner derrière l'arche de départ. Je suis en seconde ligne, une partie du rêve s'est déjà exaucée.
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0 | 00:00 | Le départ est donné sur l'air habituel de U2. Pour relever le défi lancé par un ami, je me place brièvement en tête (comme l'en atteste le film ci-dessus), puis mets rapidement fin à cette fanfaronnade suicidaire. La pluie, intermittente, va nous accompagner pour le début du périple. Je suis sur mon rythme de semi (16km/h), ce qui ne me permet pas de suivre le groupe de tête. Yann, le bolide caladois, le peut, et part pour un exploit ; je ne l'aurai pas vu longtemps !
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Sorbiers | 7 | A la sortie de Saint-Etienne, me voilà aux alentours de la vingtième place, et… il va en être ainsi pendant tout le reste du parcours. Je vais souvent revoir les mêmes dossards (15, 41, 48, 17... et j'en oublie), chacun connaissant son passage difficile, ses moments d'euphorie. Nous rattrapons à présent un grand nombre de relayeurs ; les gens ne nous gênent pas, s'écartent, et l'on se sent moins seul une fois dans la pénombre. | |||
St-Christo-en-Jarez | 16 | 01:10 | Les spectateurs sont nombreux, tant au Col de la Gachet qu'au premier ravitaillement. J'attrape 3 demi-bananes à la volée et poursuis mon chemin. Grosse ambiance au sommet de la côte de Viaré : on se croirait au sommet d'un col du Tour de France ! | ||
Nous entamons alors la portion "magique" du parcours, qui va nous mener à Ste-Catherine. C'est une "vraie" SaintéLyon : le terrain est boueux, il y a du vent, il pleut... mais j'y cours aisément, la lampe frontale et les chaussures retenues me permettant d'y courir sans retenue. Les enseignements des précédentes participations dans la douleur portent leurs fruits ! De surcroît, après toutes mes reconnaissances, j'en suis presque arrivé à mémoriser les aspérités des chemins... ![]() | |||||
Moreau | 24 | 01:42 | Tout content d'avoir rejoint plusieurs coureurs, je ne m'arrête pas non plus à ce petit ravito, pour ne pas leur laisser de champ. Eric Legat (n°42), après un départ tout doux, nous double avec une grande facilité, mais globalement, je dépasse davantage de coureurs que le contraire. | ||
Ste-Catherine | 30 | 02:07 | Dans la descente caillouteuse avant Ste-Catherine, il me semble doubler Mr Ludovic Pommeret : de quoi gonfler le moral d'un nobody, pour la première fois en si bonne compagnie sur la SaintéLyon. Au ravito, cette fois, plus le choix : il faut remplir la poche à eau. J'y consacre de longues, longues minutes - quand on voit les autres s'y arrêter à peine. Encore 3 demi-bananes, que je mange en trottinant.
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Les Garennes, La Bullière | 32 | Aux dossards que je rattrape, je comprends que mon arrêt m'a coûté au moins 6 places, ce qui m'agaçe alors un peu. Comment perdre moins de temps, seul ? La pluie s'estompe peu à peu ; je ne saurai dire quand précisément, car elle ne m'aura jamais vraiment contrarié. | |||
Le Bois d'Arfeuille | Je passe ce célèbre bois seul, sans encombre. A force d'en parler, de le décortiquer… il n'y a guère que 200m vraiment techniques. Par contre, la descente goudronnée à la sortie du bois est une première épreuve pour mes quadriceps : déjà douloureux, à 45km du but, ça promet ! | ||||
St-Genoux | 38 | 02:58 | Encore un ravito traversé en coup de vent. Dans la côte boisée qui suit, une brume nous enveloppe : là, loin de toute habitation, il y a de quoi angoisser… | ||
Le Boulard, le Bas-Marjon | La longue portion descendante vers Soucieu comprend de moins en moins de portions goudronnées, grâce aux petites variantes dénichées par l'organisateur. Les sensations sont encore bonnes, et rattrape plusieurs concurrents, au point d'entrer à Soucieu en 15ème position. | ||||
Soucieu-en-Jarrest | 45 | 03:40 | Hélas, il me faut encore faire le plein, et je vois l'assistance de plusieurs de mes compagnons leur tendre des sacs pré-remplis. L'un deux incendie même quelqu'un par téléphone, qui n'est manifestement pas présent à temps pour le ravitailler ! Les places sont chères, très chères : je lutte des kilomètres pour remonter deux ou trois coureurs et perds tout le bénéfice à chaque pause, aussi optimisée fût-elle. Dur constat, mais je ne peux en prendre qu'à moi-même. | ||
chemin des Combes | 47 | en sortant de Soucieu, à travers les vergers, je prends un coup au moral, renforcé par des gênes stomacales que je ne sais comment gérer. Boire ? Manger ? Vomir ? Le rythme baisse, je vais passer presque 10km dans le sillage du n°17, un peu comme un zombie. On rencontre désormais davantage de concurrents de la SaintExpress que de relais. | |||
Montée du Garon | 49 | Moi qui m'étais tant projeté dans cette montée, la façon de l'aborder, de relancer… j'y marche et perds encore deux places. Sensations moyennes… quoique, j'ai connu bien pire sur la SaintéLyon ! | |||
Chaponost | 52 | Je rejoins Combarambert puis le centre-ville avec une foulée rasante, pour m'économiser et tenter de soulager mon estomac. Mais il y a pire que moi : à l'entrée du parc du Bouchard, le n°41 fait une pause sur le bas-côté pour ressortir par voie haute tout ce qui le barbouillait ! Je compatis, ayant eu le même déboire l'an passé à Soucieu. | |||
Beaunant | 58 | 04:48 | Bien que n'accordant encore que quelques secondes à l'ultime ravito, pour une soupe, celle-ci m'aura manifestement fait beaucoup de bien : certes, je marche dans le Mur des Aqueducs (n'ayons pas peur des mots), mais relance bien ensuite, au point de rattraper puis distancer mon poisson-pilote (le n°17, pour ceux qui suivent). Par contre, le n°41, qui a manifestement réussi à évacuer ce qui le contrariait, nous dépasse comme une balle ! Il est 5h passées à ma montre, je voyais alors la barre des 6h pas très bien engagée... | ||
Ste-Foy-les-Lyon | Mais à ma surprise, les sensations redeviennent excellentes dans la descente vers Lyon : j'ai l'impression de courir aussi vite que pour un entraînement d'1h. La proximité du but et le terrain si familier doivent contribuer à cette euphorie retrouvée. | ||||
quartier Confluence | Une fois la Saône franchie, il faut alors lutter contre la monotonie de la longue ligne droite nous menant au Confluent. Personne devant, personne derrière : je gère mon allure, égrenant dans ma tête les hectomètres me restant à parcourir.![]() | ||||
Parc de Gerland | 68 | Demi-tour au bout de la Presqu'île, pour rejoindre le Pont Pasteur et traverser le Rhône : 1,5km de l'arrivée, ça sent bon la quille ! Ne reste que le Parc de Gerland à traverser. | |||
Palais des Sports de Gerland | 69,4 | 05:45 | Quel bonheur de franchir la ligne d'arrivée, ainsi que d'y retrouver Yann (7ème, la classe !) et Jean-Daniel. J'ai aussi le droit à deux petites interviews, où je confesse ma joie d'avoir enfin réalisé une performance à la hauteur du culte que je voue à cette course - à en pardonner la bénévole qui m'aura coupé un lacet de chaussure en ôtant la puce électronique !
Le traditionnel maillot de finisher, cuvée 2011: |
Moins de 6h, telle était l'ambition affichée. Que dire donc de plus si ce n'est qu'un rêve s'est réalisé, après 3 tentatives plus ou moins ratées ?
Bravo aussi à Max, Henri, Scott et mes ex-collègues Eric et Laurent, tous valeureux Finishers de cette édition 2011.
Merci enfin à mon ami-de-presque-vingt-ans Benjamin, qui m'a convaincu il y a 4 ans de tenter l'aventure (en relais 2, alors), et que je souhaite aussi retrouver, dans un an, à St-Etienne, pour l'édition 2012. Car même s'il me sera difficile de faire mieux, j'y reviendrai assurément !
Pour finir, on m'a transmis un tableau de statistiques très instructif sur les 50 premiers arrivants, à télécharger ci-dessous...