Date de publication : 8 mai 2019 12:06:58
La révolution numérique a bouleversé la façon de faire de la politique. Dans le monde, certains partis populistes ont appris à manipuler les algorithmes, interpréter et se servir de la colère, donnée structurelle de la politique, renforcée par les réseaux sociaux. La politique a-t-elle perdu ?
Nos actions produisent une quantité gigantesque de données numériques, exploitées par les algorithmes pour prédire nos comportements.
Les nouvelles technologies, les réseaux sociaux comme Facebook, sont des machines à produire de la colère, ou en tout cas à l'exacerber. Par les likes, un mécanisme de renforcement et d'enfermement s'opère.
Après les attentats au Sri Lanka en avril 2019, le gouvernement, craignant la diffusion de fake news entraînant des émeutes, a bloqué les réseaux sociaux, qui peuvent vite devenir une spirale infernale.
Dans cette révolution numérique qui bouleverse les sociétés, quelle place reste-t-il pour la politique ?
L'invité du jour : Giuliano Da Empoli, directeur du think tank Volta à Milan, ancien conseiller politique de Matteo Renzi.