Jour 1 Arrivée Funchal et Pico dos Barcelos

Cela s’est décidé à la dernière minute et en moins d’une semaine nous étions assis dans l’avion. Le voyage pris sur « lastminute.com » nous a permis de bénéficier de plus de 50 % de réduction. Evidemment, nous devrons partir de Paris. Pas de problème, nous ferons la route de Lyon jusqu’à Roissy le samedi. Jeudi midi, je reçois l’info, nous sommes convoqués samedi, mais ……à 4h30 du matin ! Branle-bas de combat, il faudra partir dans l’urgence. Un peu de stress, un peu d’adrénaline et en voiture !

Le vol charter, sans histoire, partira à l’heure.

L’hôtel, simple, avec petits déjeuners sous forme de buffets (formule très appréciée des uns et des autres plus familiers du camping !) nous a permis d’avoir un point d’attache à Funchal, la ville principale .Nous avions tout à découvrir de cette fameuse île que nous connaissions fort peu, que l’on nomme « l’île aux fleurs » ou « le jardin flottant », appellations qui ne sont effectivement pas usurpées.

Un climat printanier plutôt agréable, des fleurs à profusion, un réseau extrêmement ingénieux appelé « levadas » et qui permet d’acheminer l’eau de la forêt primitive (seul vestige au monde du tertiaire épargnée par la grande glaciation qui a suivie) vers les régions plus sèches. Ceci permet aussi au randonneur de pénétrer au plus profond de cette jungle aux multiples précipices par les chemins qui suivent ces canaux (le réseau total s’étendant à 1500 kilomètres !).

En matière d’ingéniosité, il me faut faire une parenthèse et évoquer la piste de l’aéroport. Comment se poser quand aucun espace plan n’est disponible sur une île volcanique? Là encore le cerveau humain a travaillé à plein régime : la solution fut trouvée sous forme d’une plate-forme gigantesque. Et sous les pylônes, on utilise l’espace pour des terrains de sport, des concerts…. Extraordinaire !

En route !

Nous apprendrons très rapidement à quel point la place est importante ici. Chaque centimètre carré est utilisé.

Il faut dire qu’il a fallut la conquérir cette île et l’apprivoiser ! Un énorme caillou volcanique.

Les premiers colons y brûlèrent la forêt puis utilisèrent la culture en terrasses (appelée ici « poïos »), seul moyen face à ces montagnes aux pentes extrêmement abruptes.

La terre fut acheminée à dos d’homme et le problème de l’eau résolu avec les levadas.

Ne comptez pas trouver de trottoirs au bord des routes, tout espace étant utilisé, les trottoirs ont laissé la place à des jardins, des potagers, des bananiers et…. le réseau d’irrigation.

Système D pour se croiser et se garer, mais cela se passe sans encombres et de manière courtoise. Le fair-play est de mise ici.

Les espaces aménagés pour l’arrêt de la voiture sur les bas-côtés se comptent sur le bout des doigts, pas facile de faire des photos hors des points de vue« officiels ».

De plus, il faut espérer quand même bénéficier d’une voiture avec un moteur un tantinet puissant, car la montagne….ça se gagne, peut-être ici plus qu’ailleurs tellement les pentes peuvent être importantes.

Adeptes du camping-car, il faut oublier !

Nous arrivons donc à Funchal aux environs de 10 heures. Après prise de possession de la voiture de location à l’aéroport et installation dans les chambres, nous explorons les environs et découvrons juste en face de l’hôtel, LE supermarché où nous nous fournirons désormais pour nos pique-niques du midi.

Nous sommes dans la zone balnéaire certes pas désagréable, mais ultra-touristique.

Qu’à cela ne tienne, nous partirons découvrir les trésors cachés de l’île dans les coins les plus reculés.

Nous commençons donc par un sympathique point de vue non loin de Funchal, le Pico dos Barcelos.

Nous traversons nos premières forêts d’eucalyptus et l’air embaume déjà le mimosa.

Nous découvrons en contrebas, le village de Curral das Freiras, refuge de nonnes au XVIème siècle, fuyant des pirates qui n’ont pas réussi à les poursuivre à travers les chemins escarpés.

Elles atteignirent cet ancien cratère de volcan et s’y établirent.