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I. L’affirmation politique de l’Etat
En 1539, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier (1515-1547) impose la pratique du français (langue de l’île de France) dans tous les actes juridiques et administratifs. Le choix de cette langue parisienne, siège de la monarchie, doit renforcer le pouvoir politique royal ou en tout cas le différencier du pouvoir spirituel de l’Eglise qui utilise le latin. L’objectif de cette ordonnance est de renforcer le pouvoir monarchique sur la société. L'Eglise doit tenir des registres des baptêmes, des mariages et des enterrements. Seuls les catholiques sont donc concernés par ce 1er Etat civil.
François 1er est le premier roi qui possède une autorité dite absolue. Le peuple doit servir et obéir au roi. Remettre en question son autorité serait comme sacrilège. Cependant, François 1er doit rappeler ce pouvoir supérieur au parlement. Les rois français incarnent la monarchie de droit divin, renforcée par la symbolique du sacre.
Louis XIV (1661-1715) œuvre au travers des arts à la diffusion de cette propagande royale d’un pouvoir absolu de droit divin. Versailles en devient la vitrine. Son ambition est de tout contrôler à l’intérieur de son royaume : les décisions, les gens, son environnement. Une partie de la haute aristocratie est mise au pas au travers de ce que l’on appelle « la domestication de la noblesse ». Louis XIV les encourage à dépenser sans compter pour les maîtriser financièrement.
Il faut cependant relativiser le pouvoir absolu de Louis XIV qui est limité par les lois fondamentales du royaume, les privilèges des nobles et du clergé, les privilèges des villes, des provinces…De plus, il n’y a qu’un officier pour 250 habitants.
II. L’affirmation de l’Etat dans le domaine religieux
Entre 1562 et 1598, 8 guerres de religion se succèdent dans le royaume de France. Les violences culminent au moment du massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 où 15 000 protestants sont tués dans tout le royaume.
Suite à l’assassinat d’Henri III qui marque la fin de la dynastie des Valois, Henri de Navarre, protestant converti au catholicisme par nécessité (lois fondamentales du Royaume), devient roi en 1589 sous le nom d’Henri IV. Il réalise la paix religieuse au travers de l’Edit de Nantes en 1598 qui reconnaît un droit de culte aux protestants. Il doit imposer cet Edit au Parlement et renforce ainsi le pouvoir royal.
Son petit-fils Louis XIV considère qu’en tant que roi catholique il ne doit avoir que des sujets catholiques. Il entreprend donc une politique de conversion qui se transforme rapidement en conversions forcées par l’usage de la force lors des dragonnades. Louis XIV révoque l’Edit de Nantes par l’Edit de Fontainebleau en 1685.
Cette politique religieuse est un échec : les conversions ne sont pas sincères, des centaines de milliers de protestants quittent le royaume et les royaumes protestants se liguent contre le royaume de France. L’économie et l’armée sont mis à mal par ces départs.
III. L’affirmation de l’Etat dans le domaine économique et militaire
Jean-Baptiste Colbert est chargé, en tant que surintendant des finances, d’enrichir le royaume. Il applique les principes du mercantilisme : le protectionnisme mis en place a pour ambition de protéger et de favoriser les productions françaises. La mise au point de normes de qualités drastiques dans les ateliers et manufactures développés par la monarchie doit permettre de rendre les produits français attirants pour les étrangers et donc d’attirer et de retenir les capitaux à l’intérieur du royaume.
En plus des manufactures royales, telle la manufacture des Gobelins, Colbert créée la Compagnie des Indes orientales en 1664. Cette flotte maritime commerciale doit diffuser les produits français dans de nouveaux marchés. Il s’agit d’une guerre économique qui aboutira à une guerre militaire.
L’Etat uniformise l’armée au travers de l’uniforme et des casernes. L’armée se modernise. Cependant, le nombre de guerres qui émaillent le règne de Louis XIV met à mal les finances du Royaume