Rien que le nom fait trembler, même en anglais, avec dans un coin de notre imaginaire un crâne de bœuf décoloré par le soleil sur fond de désert. Rassurez-vous, c’est pire que ça !

Dans notre innocence du futur, avant d’atteindre l’endroit mythique, une bonne journée et demie de transition a été nécessaire avec comme étapes :

- Mono lake, le lac salé comme la mer morte aux concrétions calcaires blanches habitées de centaines de volatiles (qui ont peut être contribués à ces franges blanches de la pierre),

- un détour vers Bodie la ville fantôme, remplie de touristes qui dégainent leurs appareils photos plus vite que leurs ombres (je la trouve un peu décevante dans la mesure où les habitations restantes sont assez dispersées),

- Mammoth lake dont nous avons visité le MacDo et le camping de nuit. Il y avait mieux à voir parait-il : les orgues basaltiques les plus grandes du monde. Le timing serré aura eu raison de la géologie. Dommage, la petite ville était vraiment avenante.

L’entrée de la vallée de la mort s’effectue d’abord sur les hauteurs. De là, on voit une 1er vallée aride et écrasée par la chaleur. C’est très beau, mais rien qui fâche. La descente puis la traversée de cette vallée fait prendre conscience que ça va chauffer pour notre matricule. Mais là encore, on doit pouvoir survivre. Puis nous passons dans la 2ème vallée. Au fur et à mesure que nous descendons, la pression atmosphérique augmentant, la chaleur devient écrasante.

Pas trop adepte de la clim que nous évitons autant que faire se peut, elle devient indispensable et finit par tout juste être satisfaisante même à fond !.

Il est midi au soleil environ, à peu près au niveau de la mer, lorsque nous décidons de sortir de la voiture pour aller prélever du sable « souvenir » sur les dunes non loin de la route (il faut vraiment être un touriste pour qu’une telle idée puisse germer dans une cervelle). Mettre la tête dans le four ou dans un sauna fait le même effet. On sent tout de de suite qu’il faut faire vite et que sinon, en quelques dizaines de minutes on doit être cuit, à peine moins vite qu’un œuf dur ! La sortie a paradoxalement « refroidie » tout le monde de l’envie de recommencer tant elle a été éprouvante. L’installation à l’hôtel en bas de la vallée (sous le niveau de la mer) a été suivie d’une sieste pour récupérer et laisser passer les heures les plus chaudes. Même avec la climatisation au plus fort, la chambre devait facilement atteindre les 37°. Dehors le thermomètre affichait 51°C à l’ombre ce jour là au zénith (je ne vous le dis pas en degrés kelvin car c’est renversant).

Bon, si je vous ai fait peur sur le sujet, c’est fait exprès tant la chaleur impressionne, mais pour le reste, c’est MA-GNI-FI-QUE de couleurs, de formes, de dégradés. D’organisées et régulières à chaotiques façon lunaire, toutes les nuances des roches s’entremêlent pour un festin visuel hors du commun.

Ce qui nous a plu particulièrement : Zabriskie point pour ses formes et ses couleurs

- Le canyon des 20 mules avec sa piste style Paris Dakar

- Dante’s view -> incroyable point de vue surplombant sur toute la vallée – A ne pas manquer !

- la piscine de l’hôtel, qui nous rafraîchissait à peine à 23h00

- le terrain de golf du diable pour ceux d’entre nous qui se sont levés aux aurores pour la lumière, qui fut malheureusement tamisée par les nuages

- la palette des artistes qui porte bien son nom !

Oui, je l’ai déjà dit, on a aimé, vraiment beaucoup … mais on était aussi contents de la quitter cette vallée pour revenir à un niveau de mercure acceptable pour nos organismes.

Retour à l'accueil

Page précédente

Page suivante