LA CORSE, ILE DE BEAUTE

       Si cette courte définition convient bien à la Corse, elle est à notre goût encore trop minimaliste. Les grecs l'avaient nommée Kalliste (La plus belle) et ce titre n'est pas usurpé. Rien n'est rationnel sur cette île, ni le relief, ni le climat, ni les passions, ni les maisons, ni les Corses eux-mêmes. La Corse pour nous ? D'abord un coup de cœur pour ce bout de planète qui ressemble à un autre monde.    

    Cette île est grisante, enivrante : un mélange de rocaille et de volupté, d'austérité et de parfums exaltants. Accrochées à la montagne, suspendues au dessus du vide, isolées dans le maquis, les maisons de pierre abritent autant de secrets de famille que de souvenirs de vendetta.

    Le maquis : voilà la Corse profonde ! Celle des cochons sauvages et des vaches en liberté, des fontaines au bord des routes, des longs hivers, où l'on fabrique, loin du tohu-bohu de l'été la coppa, le lonzu, le figatellu, les confitures de châtaigne ou d'arbouse.

    Le maquis, Napoléon se plaisait à dire qu'il pouvait reconnaitre son île les yeux fermés rien qu'à son odeur. Arbousiers, myrtes, romarins et bien d'autres délices encore peuplent ce monde fait de chaleur tropicale, bercé par le chant des cigales.

    L'Île de Beauté, c'est bien sûr les longues plages de sable blanc et leurs eaux limpides, mais aussi d'innombrables petites criques où vous vous plairez à jouer les Robinson d'un jour. C'est aussi et surtout des hauts sommets majestueux ; les aiguilles de Bavella, le Monte Cinto, le Monte Rotondo, le célèbre GR 20 et bien d'autres randonnées de sommets en vallées, de villages en torrents, à travers maquis et forêts de pins laricios.

    Vous aimerez tellement la Corse en été, que bientôt vous viendra à l'esprit de lui rendre visite hors saisons, admirer les sommets enneigés, sentir les mimosas et amandiers en fleurs, goûter les clémentines, pamplemousses, citrons et oranges locales...