Soir 1

L’écluse du jour laisse aller

choses folles et graciles

- une à une fondues en pétales d’épaule -

Le soir les tamise

et dore exactement leur emportement tiède

L’intervalle presque défaille

Soir 2

L’humble possible

- où l’or allonge ses convoitises -

s’infuse en poussières de poussière

Azuré safran aux lointains d’ocramines

L’escalier de nulle part

- des hirondelles à suivre -

mène au vitrail semé de fruits séchés

Soir 3

Le temps tourne autour du grenier abandonné

- traîneau d’éternité -

En amont la poussière

- toujours -

déroule son papillon d’enfance

Acrobatie pétrifiée d’aise