Paysage 1

Les jaunes baissent la voix

dans l’air encore un peu bleu

et bientôt s’immisce

- au bord de la rivière -

la loquacité des gris

et reviennent en esquives

les ombres couleur de cerise

comme une apparence de l’infini

Paysage 2

Gaiement empreinte d’indiscrétion

l’odeur du foin coupé s’applique

- L’été l’emporte dans sa jupe relevée -

La chamade taquine les délicatesses

inscrites sous les surfaces

Paysage 3

A la sauvette

- par quarante chemins –

le contralto du vent prophétise

aux rivages gribouillés d’aurores

Puis l’immobile se recadre

Rire de la mésange

aux aisselles du ciel