Natures mortes
Natures mortes
Nature morte à l’abricot
Petite foule des choses
effleurées par l’ici
Tiédeur mi-close dans les paumes du silence
L’irréel - à savourer - caresse un abricot
vers l’heure de midi
Nature morte aux cerises
Le temps des cerises s’éternise ici
Une couleur nouvelle
- à peine ébréchée -
danse au bord du compotier
Goût de ravissement sous les ors
- Midi résume quelque éternité –
Nature morte au citron
- Et sourire au sourire d’un citron -
flatter l’insolence de son or
la fierté granuleuse
et l’élasticité juteuse
Acquiescer
à la promesse de l’acidité
- ou à celle du citronnier ?