Estives 4, 5, 6
Estives 4, 5, 6
Estive 4
Vibre la rieuse fontaine
- toute entière dans l’échevelure -
que le soleil raye de côté
A l’orée de l’offert étendu
s’estampe l’horizon
Le vaste mélancolique s’évapore
et - plus léger - le jour
transporte le chemin à bout de paupières
Estive 5
S’amoncellent les jours-le-jour
sur la nappe du soir
Le grand buvard respire sa danse
De proche en proche
- sous un pli d’horizon tiède -
une rumeur d’aise
sculpte les feuillages
Par-dessus perle une clarté rieuse
Estive 6
Ouvertes plumes de l’enfance
par delà le jour frotté d’or
Le soleil savonne
une chose très douce aux corolles des persiennes
Pas-à-pas j’irai là
- au tremblement de rêve des collines -
pas à pas au vent des semailles
pas à pas jusqu’aux refrain de l’air
C’est toujours l’heure de l’âme