Kangourou

Le kangourou date de la plus haute antiquité. Scientifiquement, il se compose, comme l’Auvergnant, de la tête, du tronc et des membres. Quand Dieu le créa, pour la beauté de la chose, il y prit un plaisir extrême. Il le regarda d’un air étonné et ravi. Se caressa la barbe avec perplexité. Puis le prenant entre le pouce et l’index, le laissa tomber sur l’Australie, patrie des animaux étranges. Le kangourou rebondit comme une balle de ping-pong, ricocha, puis se fixa dans le sable du désert.

(…)

Que serait l’homme sans le kangourou, sans le kangourou, l’homme n’aurait jamais su qu’il ne possède pas de poche marsupiale. Le kangourou et le jardinier sont seuls à se distinguer par une poche marsupiale. Le jardinier y met son raphia, la sarigue y loge ses enfants.

(La Montagne – 6 octobre 1968)