271. The time is out of joint, I was born to set it right !(Le temps est sorti de ses gonds, je suis né pour le restituer !)
William Shakespeare
272. Et aussitôt mes yeux tâchaient à peindre un monde balancé entre les eaux brillantes, connaissaient le mât lisse des fûts, la hune sous les feuilles, et les guis et les vergues, les haubans de liane, où trop longues, les fleurs s’achevaient en des cris de perruches.
(Saint John Perse)
273. Le printemps est si court à quoi bon parler de la vie éternelle ?Murmurais-je en lui tendant mes seins
(Yosano Akiko)
274. ...Un gamin joue et crieDans le coin chaud et blondOù le soleil décritLes choses qui y sont...
(Léon-Paul Fargues)
275. Au coucher du soleil, mon village écarlateLa Mairie à la chaux, puis le curé dodu,Un jardin fou criblé d’oiseaux, de mille-pattesEt l’église écoutant ses orgues suspendues
(Maurice Fombeur)
276. ... Ne dites pas qu’un oiseau chante, et qu’il est, sur mon toit, vêtu de très beaux rouge comme Prince d’Eglise. Ne dites pas – vous l’avez vu – que l’écureuil est sur la véranda ; et l’enfant-aux-journaux, les Sœurs quêteuses et le laitier. Ne dites pas qu’à fond de ciel un couple d’aigles, depuis hier, tient la Ville sous le charme de ses grandes manières.
(Saint John Perse)
277. Nous n’aurons plus jamais notre âme de ce soir...
(Anna de Noailles)
278. C'était un très-au vent d'octobre paysage,Que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre, Avec sa jalousie en travers, hors d'usage, Où sèche, depuis quand ! une paire de guêtres Tachant de deux mals blancs ce glabre paysage. "
(Jules Laforgue)
279. Une célérité anguleuse et plaisante, un équilibre, exceptionnel comme un don chorégraphique, gouvernait tous ses mouvements. (Colette)
280. Mon cœur au chaud, ce lapin, derrière sa petite grille de côtes, agité, blotti, stupide.
(Louis-Ferdinand Céline)