Fragments 08






71. ce que tu cherches, une semelle infinie
(Mathieu Bénézet)





72. L’interminable temps se sert de moi comme d’un bruissement


(Giuseppe Ungaretti)





73. Une flamme toute clarté s’insurgea dans le très béat matin naissant


(Pablo Neruda)





74. Par les belles après-midi de connivence À se susurrer des bricoles


(Louis Calaferte)





75. Et le bref carillon des perce-neige rit


(Claude Vigée)





76. Il faut escalader beaucoup de dogmes et de glace pour jouer de bonheur et s’éveiller rougeur sur la pierre du lit.
(René Char)





77. D’une danse involontaire et chaque jour ralentie, je saluerai la lumière qui me fit belle et qui me vit aimée.


(Colette)





78. Je dirai : « Monte » » au cercle chaud
(René Char)





79. Quand les rires avaient des peaux de mirabelles dans la maison de jonc et le jardin d’osier


(Louis Calaferte)





80. Je chanterai : ma mie, ô gué… tu m’appelleras : vaurien, artiste, et quand nous serons fatigués d’être gais nous serons contents d’être tristes.


(Paul Neuhuys)