Fragments 07
Fragments 07
61. papillon nocturne se brûle les encéphales aux feux follets
(Clément Pansaers)
62. Je vais droit au jour turbulent
(André du Bouchet)
63. jamais le vide ne sera nu le souvenir le couvre à cor et à cri
(Jean Arp)
64. La plus dense forêt, bien fournie et peuplée De cœurs un peu chevreuils ; C’est toi, dans ta verdure, au jardin délivré !
(Jean Mogin)
65. Tout n’est pas dur chez le crocodile. Les poumons sont spongieux, et il rêve sur la rive.
(Henri Michaux)
66. Parfois il existe un abîme entre le mardi et le mercredi, mais vingt-six ans peuvent défiler en un instant.
(Tomas Tranströmer)
67. Je mourrai mais vous ne pourrez pas M’absenter des chevaux et des fleurs de lilas.
(René-Guy Cadou)
68. Que ce fut douce, hélas ; que c’est lointaine chose, Votre jupe bleu-lin, et ce transparent rose
(Paul-Jean Toulet)
69. Que l’on regarde la vie aller à ses rendez-vous Dès le premier pigeon du jour jusqu’à la nuit noire des loups
(Jules Supervielle)
70. Eh quoi le monde tourne, et mon bol, et ce livre Que je tiens dans ma main. O ciel tu es donc ivre ?
(Paul-Jean Toulet)