Fragments 05
Fragments 05
41. Il compte les dahlias comme un riche nababCompte ses éléphants et ses automobiles
(Alexandre Vialatte)
42. Comme le fruit se fond en jouissance comme en délice il change son absence dans une bouche où sa forme se meurt.
(Paul Valéry)
43. la mer illisible calque tout doux le ciel qui se rentoile
(Henri Droguet)
44. Pour corbillard, je veux un très joli carrosse conduit par un berger Watteau des plus coquet, et que traînent, au lieu d’une poussive rosse, dix cochons peints en vert comme des perroquets ;
(Georges Fourest)
45. Septembre au ciel léger taché de cerfs-volants
(François Coppée)
46. Je n’ai pas oublié le jeu du Rêve-qui-peu Que personne d’autre que moi n’a joué
(Aragon)
47. Sur le paysage lent qui s'accroît sans cesse des herbes et des fruits qui mûrissent l'été
(Raymond Queneau)
48. Septembre avait l’ardeur d’un chien roux dans les vignes
(Luc Bérimont)
49. Du feu, pour qu’on ne soit pas mort pour des prunes à l’eau-de-vie,du feu pour que le chapeau de paille d’Italie ne soit pas seulement une pièce de théâtre !
(André Breton)
50. Ce colloque secret de parfums dans une armoire
(Aragon)