- Fragments 22

211. Voici les rag-times énormesles courts-circuitsles tics de lune
(Jean Cocteau)


212. en à-pic sur le préle ciel tient par deux clous
(Daniel Boulanger)


213. Un coup de vent a soufflé les pétalesdes cerisiers da la cité jusqu’à la porte des immeubleset sur le seuil les gens s’arrêtentse demandent, le temps d’un battement de cœurquel jour nous sommes ce matinquel lendemain de fête
(Jean-Pierre Lemaire)


214. Elle change d’île Elle change de capréglisse à travers les rouleaux des galaxies rousses
(Xavier Bordes)


215. Midi. Personne ne parle plus ; les Vénitiens ont des spaghettis plein la bouche ; ils y ajoutent tant de fruits de mer que les nouilles deviennent des algues.
(Paul Morand)


216. Il y a beau temps que le soir est tombéIl y a beau soir que le ciel est plombéIl y a beau ciel qu’est partie la lumièreIl y a beau jour qu’est tarie la rivière
(Jean-Paul de Dadelsen)


217. où vace frais nuage obscursecoué de tics mauves ?
(Jean Cocteau)


218. Rose blanche du dimancheBicyclette de la clarté,Sur ton épaule qui se pencheVenait se poser l’été.
(Maurice Fombeur)

219. L’eau qui dévale des montagnes se repose dans ma cruche.
(Anise Koltz)


220. après la pluie d’oragele ciel est dans les flaquesplus nombreux
(Daniel Boulanger)