201.
Ô la splendeur de notre joie,
Tissée en or dans l’air de soie !
(Emile Verhaeren)
202.
Cinq veilleurs observent
le temps, linge très fin
usé aux genoux
(Jacques Izoard)
203.
Ce matin, ciel voilé d’octobre ; un gris opalin, de la couleur des lustres anciens, si fragile qu’on vend, pour les épousseter, des plumeaux de marabout.
(Paul Morand)
204.
Et nous observons
le léger va-et-vient
des femmes les plus rêveuses
(Jacques Izoard)
205.
La vie.
Était-ce donc ceci ?
Et le rêve fraîchit.
(Arthur Rimbaud)
206.
C’est un été d’œillets et de flanelle rouge
(Robert Marteau)
207.
Ô toi toujours en partance
Et qui ne peut t'en aller,
À cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer.
(Jules Supervielle)
208.
Dans l’onde toi devenue
Ta jubilation nue
(Stéphane Mallarmé)
209.
cloué par un pic-vert qui grogne
le paysage est de travers
(Daniel Boulanger)
210.
J’ai connu jadis les jours de marche, les ormes vers le soir énumérés
De borne à borne sous le soleil chromatique,
(Jean-Paul de Dadelsen)