3. Et après la déportation?
Se retrouver et se souvenir.
Les congrès:
Chaque année nous nous réunissons: c'est une occasion de nous revoir et de redécouvrir une région de France.
La stèle à Compiègne:
Nuit et brouillard de Jean Ferrat
Composition graphique de Laurence Michaut
Les lieux de mémoire en Allemagne:
L' itinéraire de la "Todesmarch" qui conduisit les Déportés depuis la mine de sel de Neu-Stassfurt jusqu'au coeur de l'Erzgebirge est jalonné de monuments érigés, soit à l'initiative des populations locales, soit à l'instigation des autorités de l'Allemagne orientale de l'époque.
Afin que la mémoire des hommes conserve le souvenir des événements dramatiques dont les Déportés ont été les témoins et les victimes, entre 1992 et 2002, une plaque commémorative a été apposée par notre Amicale dans tous les lieux du parcours où se sont déroulés ces faits tragiques.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Le devoir de mémoire pour les générations futures.
Les voyages en Allemagne.
Les interventions dans les établissements scolaires: à la demande des établissements scolaires, les Déportés peuvent intervenir et apporter leurs témoignages.
Les journées nationales du souvenir de la déportation.
Quelques témoignages des enfants de déportés ou de sympathisants.