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Juliette KEPPENNE est liégeoise et son atelier se situe rue Fond Pirette, 147 à Liège...

« Je suis créatrice de vitraux, je ne suis pas maître-verrier. » précise-t-elle.

Dans la salle, ses œuvres sont exposées devant les fenêtres à travers lesquelles le soleil offre selon

les circonstances un merveilleux spectacle de lumière.

« Comme on dit au Canada, je suis tombée en amour lors d’une visite à la cathédrale de Chartres en 1995.

J’ai suivi un stage au centre international du vitrail et c’est devenu une passion.

Chaque vitrail est unique et il va recevoir son éclairage particulier

en s’inscrivant dans un environnement personnalisé par son acquéreur. »

VITRAUX RECOMPOSÉS

Pourquoi "recomposés" ?

Je casse d'abord la feuille de verre pour découper des morceaux, ainsi je décompose.

Ensuite suivant la couleur, la forme, la lumière, je compose le vitrail. Hélas, au premier essai, j'arrive rarement au résultat qui m'agrée.

C'est ainsi que finalement, je re-compose pour arriver, avec la lumière enfin apprivoisée, à mon désir suprême.

Qui suis-je ?

Conçue peu après le débarquement en Normandie, j'ouvris les yeux à la lumière peu avant la fin de la guerre,

un midi de printemps (5 avril 1945). Dans l'ambiance de la libération, mon père, prisonnier évadé (que Dieu ait son âme), allait faire de moi une femme libérée ("...tu sais c'est pas si facile...").

Sachez quand même qu'en décembre 1944, dans le ventre de ma mère, j'ai eu une frousse bleue qui m'a laissé

une allergie viscérale à la guerre et aux uniformes.

Mon parcours artistique en quelques mots

En peinture, j'ai fait « un peu de tout ››: dessin, portrait, huile, gouache, figuratif d'abord et abstrait ensuite à partir de 1993.

Mais les couleurs, je les adore et j'ai réalisé que pour les faire chanter au maximum elles devaient se trouver à la lumière, au soleil, en vitrail.

La lumière changeant au cours de la journée y apporte une vie indescriptible que les sens et le cœur peuvent apprivoiser.

Mais revenons sur terre! L'actualité dans ce qu'elle a de tragique et d'inhumain m'interpelle beaucoup.

Aussi pour exprimer ces événements, j'utilise le noir, le blanc et le gris,

à mon idée plus expressifs (sauf pour "les migrants", sujet déjà fort douloureux).

Le travail

Chaque morceau de verre représente pour moi un personnage. Il a sa place, il doit tenir un rôle et je lui parle souvent:

"Toi qui es plat et sobre, mets-toi là, ainsi ton voisin sera mieux mis en évidence; sans toi, il perdrait de sa superbe. Toi le grand, redeviens un peu plus petit, la place me manque...". J'essaye d'accommoder tout le monde, d'éviter les conflits,en sorte que chacun trouve son épanouissement dans le puzzle. Sachez aussi que chacun est chouchouté, fignolé et doit subir neuf manipulations avant l’apothéose finale (Méthode Tiffany), mais cette façon de travailler ne convient pas pour la restauration d'anciens vitraux, que je pratique également ; j'utilise ,dans ce cas ,la méthode traditionnelle sous plomb...

Mes vitraux, oui je me les approprie quelque temps mais quel plaisir de les donner à montrer,

de partager un bonheur, de les offrir ou de les vendre quelquefois...

Savoir ainsi que loin de mon atelier quelqu'un a un moment de bonheur en regardant mon vitrail me réjouit deux fois plus.

C'est sans doute pour cette raison que, dernièrement, j'ai eu l'idée de partager mes oeuvres par un système de prêt (voir page "convention de prêt")

comme il en existe pour les peintures, et sans obligation d'achat.

Que c'est triste que l'Art soit caché du grand public!

J'ai plusieurs dizaines de vitraux à l'atelier que vous pouvez venir choisir...