Editorial Photo Evelyne RENAUD
Nous y voilà… ce dernier éditorial va me permettre de m’excuser auprès des artistes et labels qui m’ont adressés leurs dernières productions. Après avoir placé dans ce numéro tout couleur de 72 pages les réponses des musiciens, collaborateurs (anciens ou actuels) et amis à une question très vague concernant leurs parcours en marge ou à l’intérieur du magazine, je me suis aperçu qu’il ne me restait qu’un nombre restreint de pages pour chroniquer environ une centaine de cds rassemblés dans un casier débordant… comme le dit Luc Bouquet dans son texte, mission impossible… Luc par ailleurs a suggéré la création d’un blog, pourquoi pas, mais il existe aussi un site internet sur lequel nous pourrons continuer à faire vivre l’association, de manière plus informelle et dans des délais beaucoup plus lâches que la publication papier mensuelle, cela va sans dire. Des chroniques, il y en a quelques unes dans ce numéro, et j’ai ajouté une liste sans commentaire de sorties récentes afin d’éviter à ces productions de tomber dans un oubli précoce. Beaucoup de questions me traversent désormais l’esprit, comme le devenir des supports d’enregistrements, du cd particulièrement, la survie des lieux de concerts et des festivals, les relations dites "sociales" entre musiciens, auditeurs, tout un futur proche particulièrement flou. Si Improjazz s’arrête, ce n’est pas bien évidemment à cause de ce virus, la décision avait été prise bien avant, mais pour des raisons personnelles et administratives, la passion elle, en ce qui me concerne, étant toujours là. Ce qui est aussi intéressant est de voir que depuis l’annonce de l’arrêt, l’intérêt pour notre travail s’est soudainement développé : nouveaux abonnés, nouvelles plumes, que nous ne pourrons malheureusement pas contentés. J’espère que la frustration restera minime. Le site internet (merci à Bob Hatteau) reste un moyen de garder le contact, mais sachez que mon adresse mail reste ouverte et que chaque message de votre part obtiendra une réponse, parce que durant ces 27 années des liens amicaux forts se sont créés autour d’une revue modeste qui n’a eu de cesse de parler de musiciens et de musiques "autres" ( ?)…Mon dernier souhait est que le contenu de plus de 13000 pages publiées serve à mieux faire comprendre aux nouvelles générations l’importance de ce mouvement musical incomparable…
Philippe RENAUD
Entretiens & Articles « Je crois que le jazz reste pour la littérature (lorsqu’elle s’y intéresse) comme une sorte de mystère, ou un secret dont l’écriture peut approcher parfois l’élucidation, par le discours, ou la poésie… mais sans y parvenir totalement. » Suite des entretiens menés par Juan Antonio Miñana et traduit par Frédérick Poidevin. Quelques problèmes concrets turlupinaient Lawrence D. Butch Morris de son vivant : l’improvisation en très grand groupe, ou grappe, Chroniques
Asher Gamedze Alexandra Grimal Joëlle Léandre & Pascal contet Barre Phillips Il était une fois... 2005 Claude Pla Idée tangible ou saugrenue ? Qu'est-ce qui se joue ? En 2013, à l’occasion de la rédaction d’un texte pour un livre d’images, j’ai été amené à rencontrer Philippe Renaud. | IMPROJAZZ N° 270
Novembre - Décembre 2020 et dernier... L’équilibre du déséquilibre - A Th. Monk Cerutti 2020 Encre et acryl. sur Fabriano Voilà. Vingt-sept années ont passé depuis la parution du n° 1 d’un "fanzine", d’un "magazine" d’une "revue"… peu importe la dénomination. Un magazine qui aura tenu 27 années par la volonté de rédacteurs bénévoles et passionnés : respect puis ovation (standing évidemment). Le musicien qui dit : Je donnerai la sirène à la trompette bouchée. Ça sera plus humain. (Samuel Beckett) Les oreilles attentionnées En 1994, alors qu’IMPROJAZZ naissait, j’étais à l’ARFI depuis 3 ans, rencontre qui m’avait complètement bouleversé. Merci pour ces vingt-sept années de fidélité. La revue, la Fanzine comme on dit, ImproJazz a fait un travail remarquable, durant toutes ces années. Notre histoire à tous les deux - le fait que j’aie pu « placer » mes « élucubrations » dans IMPROJAZZ essentiellement - est le fruit du hasard aussi. Mon histoire avec Improjazz remonte à mon adolescence... bien avant même que cette revue existe ! Donc… le moment est arrivé… le jour amer de l’adieu est là, tout proche, pour nous tous… Ces rencontres qui changent une vie Résumer 16 ans d’écriture dans Improjazz est incontestablement une gageure ! Le jazz est depuis ses débuts un art majeur Vu de l'intérieur... |
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Édition du 6 décembre 2020