Cahier d'Observations

La Première constellation

La toute première que l’on reconnait, c’est évidemment la Grande Ourse. Elle nous situe le Nord, et est visible toute l’année.A mes débuts elle me permettait de repérer la fameuse Etoile Polaire et placer la petite monture équatoriale de mon instrument dans l’axe correct, sans plus. Mis à part le duo Alcor et Mizar, je ne m’étais pas spécialement intéressé à ce qu’il y avait autour, je courrais après les planètes principalement.

C’est assez récemment en fait que je me suis mis à découvrir ce qu’elle contenait Etant limité aux performances de mon 114mm La venue du 200mm au club m’a permis de me balader autour, un soir ou j’en peaufinait la collimation. Je repris comme Jalon Alcor et Mizar, et pris un petit Atlas du ciel trouvé sur le net pour me repérer.

La première cible était la Galaxie du Tourbillon, une superbe scène où deux galaxies se sont rencontrés, et vont fusionner. Le même scénario qui, dans un futur lointain pour nous, se produira entre notre Voie Lactée et la Galaxie d’Andromède. Les deux noyaux sont perceptibles, et avec un œil exercé, elle est assez sympa à voir.

Ensuite on se met au milieu du segment Alkaïd et Mizar, on tire une perpendiculaire et on monte vers le Dragon. La Galaxie Pinwheel, ou M101 se trouvera sur le chemin, dans le premier tiers. Je ne l’avais pas trouvé très lumineuse cette fois-là, elle est tout de même une belle cible, assez facile à trouver. Je me la réserve pour plus tard, celle-là, quand mon matériel personnel sera plus performant.

On passe ensuite à plus petit, en cherchant M108, à côté de Merak, sous la Casserole. Pas évident aussi à attraper celle-là, il faut dire quand même que la constellation n’est pas très haute dans le Ciel, et que le fond de ciel n’est pas bien noir. J’y parviens quand même a définir sa forme en planche de surf. Juste a côté trône une petite nébuleuse planétaire, la Nébuleuse du Hibou. J’ai eu beau me balader dans la zone où elle était censée être, rien de bien convaincant. C’est en y retournant 2 heures après que j’ai pu voir une petite tâche ronde plus faible à mon ressenti que l’Anneau de la Lyre observé juste avant. Sur ma carte, je remarque aussi un objet nommé NGC 3718, qui semble assez diffus. J’ai eu beau chercher, rien vu .Je tente M109, que j’avais oublié de tester, même impression qu’avec M108, petit mais un poil plus lumineux semble t’il.

Bon apparemment le 200mm du club est bien réglé. C’est une bonne chose, et j’ai pu m’exercer et jouer avec la Grande Ourse. Moi qui m’était surtout focalisé sur le planétaire, me voici en train d’explorer d’autres choses toutes aussi sympathiques et différentes. En rangeant le Tube cette soirée-là, je me dis que le Dobson mériterait bien quelques améliorations peu couteuses pour être un compagnon encore plus indispensable.

Choix du matériel

Quelle vaste discussion ! Avec toutes les formules optiques et tous les objets célestes différents à voir, prendre en Photo ou étudier, il y a l’embarras du choix.

Depuis que j’observe en club, je suis passé du choix d’investir dans un MAK 127, à un Newton de 150mm voire 200mm plus polyvalent.

Tout dépend du budget aussi, la première chose que j’ai changé est ma monture. Tu as beau avoir le meilleur tube optique du monde, si la monture fléchit ou vibre pour un rien, c’est perdu d’avance. Adieu donc les belles performances tant attendues.

Je me sers toujours de mes « vieux tubes » avec cette monture lourde en attendant d’avoir une optique plus convenable. J’avoue que ma petite lunette de 70mm et mon 114 ont retrouvé des performances cachées. Ce qui est normal : sans vibrations parasites les images sont plus piquées. Les photos de la Lune faite au foyer de la lunette de 70mm en témoignent, et le confort d’usage est là.

On pense à observer, pas à bidouiller.

J’ai préféré mettre le prix dans la mécanique, plutôt que dans l’électronique. Elle n’est donc pas informatisée, juste motorisée sur les 2 axes pour compenser la rotation terrestre.. Pour le pointage, ce sera à l’ancienne avec les cartes et cercles de coordonnées.

Affaire à suivre.

La seconde constellation

La seconde fut tout simplement le Bouvier. Reprenant la même méthode qu’auparavant, me voilà à nouveau avec une carte de la constellation, ma lampe rouge et le Dobson. Je la repère facilement grâce à Arcturus, première étoile que j’ai résolu et observé avec mon 114, à mes débuts. Évidement c’est beaucoup plus ponctuel, et quel éclat ! Si je devais nommer mon Etoile préférée, sûr que ce serait celle-là. Je regarde chaque étoile composant ce grand cerf-volant, et m’attarde ensuite sur le petit amas globulaire M3.ensuite un saut de puce vers NGC 5466, que j’ai eu du mal a percevoir comme amas globulaire, je l’aurais plutôt apparenté à une galaxie si je n'avais pas su

Puis en vient une autre…

En se tournant vers le joli W de Cassiopée. Je prends le plus gros objet dessiné sur ma carte, NGC 281, surnommé la nébuleuse Pacman. Pas évident de distinguer quelque chose, je bascule donc vers l’Amas de la Libellule, et, comme dans les jeux à relier d’enfants, je retrace la forme du petit odonatoptère, je passe ensuite par l’amas M103, et fait le tour de cette Belle Reine Ethiopienne, en passant par l’amas ouvert du Voilier. Pour celui-là il m’a fallu de l’imagination pour trouver un bateau… C’est une région qui fourmille d’étoiles, je suis loin d’en avoir fait le tour je pense, je reste tout de même un peu déçu par Pacman, et y reviendrai avec du matériel photo plus tard.

Passage par la Lyre, on prend Vega, et on recherche le parallélogramme. On vise pile entre Sheliak et Sulafat pour trouver la nébuleuse de l’Anneau. On peut y voir un joli cercle gris, bien défini, et nuancé. Beaucoup plus simple à définir que celle du Hibou. Je me remémore ce que j’ai pu voir d’elle dans les livres, et compare avec ce que je vois. On y est.

Je continue à pousser ce soir-là le télescope vers Hercule, et y attrape son grand amas globulaire ou scintillent des milliers d’étoiles, et vais chercher M92, lui aussi amas globulaire, un peu plus petit.

A suivre.

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