RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
8 février 2019
Un groupe de parole pourquoi faire ?
Rappel du règlement :
1°) De l’ordre (on lève le doigt).
2°) Pas de téléphone.
3°) Confidentialité des échanges.
4°) Pas de chevauchement de paroles.
5°) Bienveillance.
6°) Le «fond » = partage d’expériences (si possible positives).
J’ai connu le groupe des Alcooliques Anonymes, à Paris, en accompagnant quelqu’un à l’hôpital.
On est isolé dans une angoisse ou une dépression ! 99% de notre problème est partagé par tout le monde ici.
Je joue le jeu et les choses dites ou entendues ici font écho en nous.
Quand je ne bois pas on me dit « Tu es super bien gentil ».
Pour moi, c’était ma deuxième cure. On m’avait fortement conseillé cette cure la première fois, je ne m’étais pas assez préparé à la sortie et j’ai repris peu de temps après… La deuxième cure, là, c’est moi qui l’ai voulue et surtout j’ai préparé ma sortie ! Et je suis venu au groupe de parole cela fait 3 mois.
On est écouté ici, on n’est pas jugé ! Avec la famille, souvent, on nous rabaisse. On se construit un mur contre ça en s’alcoolisant.
Je voulais voir ce que cela faisait d’arrêter de boire et ce n’est pas mal !
A ce groupe de parole j’y ai confié tous mes doutes qui sont restés ici. Si je recommençais j’aurais l’impression de vous trahir et je n’aurais plus le courage de revenir ici.
C’est une béquille sur laquelle je m’appuie et qui m’est nécessaire sinon je retomberais !
Venir avec des verres non jetables à nos réunions, merci pour notre planète !
Le sevrage médicamenteux se passe bien. Le témoignage de l’accompagnant est aussi important puisqu’il voit tous les jours les changements. Avec les médicaments (Benzodiazépines) à la fin on ne se reconnait plus !
Quand on a une addiction quelle qu’elle soit on ne se rend pas compte de comment on est, qu’on est déconnecté de soi-même, qu’on se fait du mal à soi-même.
On est conscient, on n’est pas jugé, les autres ici n’ont pas de regard critique.
Ça va mieux dans sa tête, je vois une bulle qui a éclaté.
Quand tu as « un coup de calcaire » qu’est-ce que tu prends ? – Rien je résiste !
Le loto c’est comme l’alcool, c’est d’une facilité incroyable ! Tout est fait pour faire consommer les gens !
Je suis devenu addict au groupe de parole, c’est devenu un besoin. Le groupe de parole, pour moi, c’est énorme, on y entend de tout.
Des numéros de téléphone, si on en a besoin…
L’importance du groupe de parole : un bon exemple pour cette semaine, c’est de penser au groupe qui m’aide à tenir ! Si j’avais pris de l’alcool, ce serait une sorte de trahison.
Chaque semaine est une semaine de plus d’efforts d’abstinence. C’est une chose magnifique pour moi !
Il y a vraiment, pour moi, un lien entre la longueur d’une période d’abstinence et le fait de venir régulièrement aux séances du groupe de parole.
Les benzodiazépines, c’est comme l’alcool, il n’y a vraiment qu’ici qu’on peut parler sans être jugé et en étant vraiment compris.
Pour moi est venu le temps de bien m’occuper de moi-même, c’est plutôt égoïste mais je consacre mon vendredi soir à ça !
Qualité de ce groupe : se savoir écouté. C’est aussi un point de contrôle car hors de question que je vienne ici en ayant « craqué » !
Comme outil, c’est formidable sauf qu’on ne peut pas l’utiliser comme on veut, on ne peut le faire qu’à heure fixe.
Je sors de cure de sevrage, pour moi, vécu de l’intérieur, faut pas que je lâche.
Je ne sais pas si Goyet-Wernicke ça vous dit quelque chose […] pertes de mémoire liées aux effets de l’alcool à long terme sur notre cerveau […].
Depuis que j’ai arrêté de boire, c’est maintenant que je vis ! Je revis quoi…
J’avais commencé à l’âge de 13 ans. Quand j’étais dans l’alcool dès 9h du matin je pensais à aller me ravitailler et je tremblais au moment où je devais payer.
Ça fait un an et deux mois que j’ai changé de vie ! J’allais tout perdre, mon travail, mon conjoint…,
J’avais fait un sevrage de 8 jours à l’hôpital puis j’ai été faire des courses tout seul malgré le fait qu’on m’ait conseillé de l’éviter… J’ai tenu, comme quoi tout est dans la tête !
J’ai refusé un joint, pour voir, longtemps après avoir arrêté, je me suis mis à bafouiller, j’ai senti que mon corps le refusait…
Mercredi j’étais à l’aise, très peu de monde… J’ai pris ici de très bonnes informations.
Un thérapeute m’a dit « 80% des gens rechutent », ce n’est pas très motivant !
C’est impressionnant quand on voit tout ce monde, ça fait peur un peu !
Mon thérapeute c’est le groupe de parole.
Une personne m’a dit à la clinique où j’étais en cure une nouvelle fois « A chaque fois que tu auras envie de boire, pense à moi ! », et ça a marché !
J’ai pris des conseils auprès des gens du groupe.
J’ai fait des groupes à la clinique des Cèdres, au CHIVA, à la clinique du Parc et aux Alcooliques Anonymes de Pamiers.
Le groupe de parole c’est toujours mon médicament.
J’ai tellement ressenti de bien être en venant ici que j’ai eu envie d’aider les autres à mon tour… On a envie que tout le monde s’en sorte et soit bien.
Ça m’a donné envie d’aider les autres et je suis devenu addict au groupe de parole, c’est vrai. Tous les gens qui peuvent amener au groupe la personne qui les aide, l’aidant, qu’ils le fassent !
En venant ici, on se donne une chance de plus !
Fin