RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
22 février 2019
Situations- pièges en addictologie : comment s’en sortir ? (vos expériences)
Ma situation piège, c’est l’énervement, les émotions fortes…
Il y a aussi de se trouver avec des amis : anniversaires, fêtes, repas.
Des situations pièges, il y en a des tonnes et des tonnes.
Le plus dur c’est le festif !
Il va essayer sur le moment, mais après ça va revenir, ça va revenir.
Avoir des activités, un maximum, toute la semaine, même et surtout si l’on ne travaille pas, même temporairement.
Passer les obstacles.
Prendre des boissons (dites) sans alcool, pour le moment, ça tient ! (exemple : « le Pastouret », pastis sans alcool).
Pour moi, c’est une préparation.
Quand on buvait de l’alcool, on attendait les effets et donc on risque de passer un jour, de la Kronenbourg sans alcool à la vraie Kronenbourg alcoolisée ou du Pastouret au vrai Pastis alcoolisé.
Moi, je cherchais le goût de l’alcool dans la bière sans alcool.
Le soir, c’est un rituel, je reste comme ça. (comme dans la gestuelle de la cigarette, remplacé par le geste de la cigarette électronique).
Moi, je ne buvais que de l’eau, j’évitais les boissons jaunes ou ambrées…
Le bar à alcools me dit encore « coucou, je suis là ! ça fait longtemps que tu n’as pas ouvert ! ».
Je comptais les tuiles du toit du voisin…en allant faire le tour du pâté de maisons.
Avec le recul, on sait que pendant une année on doit rester vigilant.
Pour moi, c’est quand je suis seul que l’envie de boire apparait.
Se préparer à être surpris à tout moment.
Les choses qu’on ne voit pas venir…
Après un bel effort face à une situation difficile, on se relâche.
Ma solution à moi, c’est de ne pas rester seul.
Moi, c’est le contraire, c’est d’être mal (entourée).
Je suis passée de Victan à Séresta puis à un sevrage par Valium…
La solitude…oui !
Est-ce que tu as des solutions pour ne plus te sentir seul ?
La solitude c’est le soir où c’est le pire.
Dans mes copains, il y en a un qui ne consomme pas d’apéro.
Aller à la gymnastique, marcher.
Moi, je vais marcher avec ma chienne.
S’occuper de soi.
Ma famille me couve maintenant !
Je bois de la limonade, c’est sucré !
Moi, j’étais constamment dedans, à l’époque, vingt-quatre sur vingt-quatre. Je me levais la nuit pour…
Moi, carrément, j’ai déménagé.
Moi, maintenant j’y vais carrément dedans, je prends le taureau par les cornes !
Affronter donc… ça fait dix ans comme ça.
Une envie qui se transforme en besoin, avec un rituel, c’est en termes de perte de liberté que ça se traduit.
Ça fait dix jours déjà !
Une situation piège c’est de trop travailler.
J’ai été au Pas de la Case je me suis acheté une sacoche et un CD.
J’avais l’alcool médicamenteux, ça apaisait mes douleurs physiques et ça m’anesthésiait au point de supporter mieux ma famille, jusqu’au moment où ça a craqué !
J’ai dû changer complètement ma vie, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. Je me suis inscrite sur un site internet francophone « On s’aide- la vie après l’alcool ».com. et sur un autre site « Amiez » site de rencontres pour des randonnées (et plus si affinités).
Utilisez le téléphone si vous avez un passage à vide, on est là !
Pour arrêter il ne faut pas que quelqu’un nous y pousse, il faut que cela vienne de nous-même ! Plus on nous dira d’arrêter moins on le fera ! C’est notre réflexe de gamin, en fait….
Pour la solitude le groupe de parole permet au moins de voir d’autres personnes.
Quelle attitude avoir en cas d’écart (avant la vraie rechute) ?
Le coup de blues, c’est ma situation piège ! Se demander qu’est-ce que je risque, qu’est-ce que j’ai à gagner, qu’est-ce que je vais perdre si je cède ?
Je fais mentalement ma liste et je tombe toujours sur les désavantages de reprendre une dose…..
L’opportunité c’est de voyager, on casse complètement les rituels, tout ce temps là on ne pense jamais à l’alcool.
Un écart, une bouteille directe dans la journée. Un écart n’est pas forcément une rechute, il faut venir l’exprimer au groupe. S’il y a une honte ça nous empêche de revenir au groupe et c’est une connerie !
J’ai eu du mal à revenir, je n’osais pas revenir et parler de mes dérapages….
Cette addiction aux benzodiazépines, je l’ai suivie.
Depuis ma gastro, j’ai arrêté de boire de l’alcool, cela fait dix jours !
Fin