RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
« Je ne me suis jamais sentie exclue ni quand je buvais ni quand j’ai arrêté de boire car, comme la plupart des femmes, je cachais mon alcoolisme ! ».
« Moi, je n’ai pas eu ce problème car je buvais en cachette. D’ailleurs j’étais très bien organisée, je trouvais toujours une excuse ! Ensuite, j’ai passé tellement de temps en cure que j’ai appris à dire non, donc ça m’a bien aidée…Les gens ne me proposaient pas d’office de l’alcool !
Puis après, je suis partie de chez moi… ».
« Moi, je me suis sentie de plus en plus exclue quand je consommais, non pas par mes « comparses » mais par les gens de mon entourage.
Maintenant, c’est moi qui exclue les autres ! Si on est bien nous-même, on n’a pas à se sentir exclu ! ».
« Moi, j’étais exclu par rapport à ma famille quand je consommais, mais pas dans mon entourage de travail. J’ai eu un déclic quand on m’a annoncé que je n’obtiendrai pas la garde de mon petit garçon. Par contre, je déteste les gens qui se la « pètent ».
« On se sent d’avantage exclu quand on consomme dans la mesure où l’on peut s’imaginer ce que les autres disent dans notre dos.
Les consommateurs sont souvent de deux types : les « non-dépendants » qui peuvent proposer ou pas de l’alcool et les « dépendants » qui veulent absolument que l’on consomme de l’alcool, pour eux si tu ne bois plus tu n’es pas normal !
Mon déclic a été l’invitation du Docteur Brette à me faire hospitaliser ! Je me suis dit : je vais y arriver seul. Dans les milieux que je fréquente le fait de ne pas boire passe inaperçu… ».
« Quand je consommais je me sentais exclue par les gens valables… ».
« Moi j’ai pris mes distances depuis longtemps avec l’alcool, après deux postcures.
Personnellement j’ai vu les gens me regarder d’un autre œil, se dire que j’étais bien maintenant. Il fallait que je sois retapé pour reprendre mon activité professionnelle. ».
« Moi, j’ai connu une période de reconstruction. Quand j’étais dans l’alcool j’étais exclu, maintenant, je ne suis plus évité…. ».
« Pour une première fois que je participe au groupe, je suis un peu timide…Je peux dire que je me sens mieux accepté… ».
« Il faut faire un bilan : de quoi on est exclu et par qui on est exclu !
L’addiction exclut, pas l’abstinence ! ».
« Apprendre à dire non, ça forge le caractère et ça aide beaucoup !
J’ai même redemandé deux hospitalisations dans la même clinique pour me rebooster à un moment donné…. ».
« Notre force est de se tenir à ce qu’on a commencé, les gens qui nous obligeaient à boire on s’en fout complètement ! ».
« Moi, je me sentais exclu quand je consommais, exclu n’est peut-être pas le bon mot, peut-être plus : marginalisé ! Je n’arrivais pas à ne consommer qu’un Schweppes au café quand quelqu’un prenait un demi en face de moi…Ça c’était avant ! ».
« Ne pas dire aux autres : non, tu dois arrêter, ne pas être intransigeant, rester modeste…. Il y a des gens qui sont méchants, qui te disent : tu n’as pas de volonté, qui critiquent…Les donneurs de leçon, on a du mal avec eux ! ».
« Maintenant, on ne m’embête plus, on voit que je fais mon chemin ! ».
« C’est vrai que les relations sociales se distendent un peu quand on consomme de l’alcool …. ».
« Pour le moment, au bout de deux mois d’abstinence, je suis dans un état d’esprit un peu euphorique mais je me demande si ça va durer ? ».
« Après le seuil des deux trois mois d’abstinence, pendant lesquels on est tout content de ne plus consommer, arrive un « plateau », où l’on se sent un peu dans un tunnel, mais on voit la lumière ! Passer les quatre saisons sans alcool ou sans tabac, ça crée des repères pour la suite… Il faut y aller doucement ! ».
« Il peut y avoir des moments de révolte, de colère ou d’illusion de « paradis perdu ». Ici on vous dit : patience, patience, patience…..C’est la force de caractère qui joue plus que la volonté ! ».
« J’ai entendu des choses horribles du style « qui a bu boira » !
Il ne faut pas en tenir compte. Il faut commencer à comprendre pourquoi on en est arrivé là et pourquoi, maintenant on n’a plus envie de ça…. ».
« Les gens vous regardent d’un autre œil, bien sûr puisqu’on retrouve l’équilibre ! Je ne voulais pas perdre mon travail… ».
« Oui, j’étais exclu, évité plutôt qu’invité, pour ne pas que je sois le trouble-fête de la soirée…. ».
« L’addiction au groupe de parole ne se soigne pas ! ».
« Quand on me demande des conseils, je ne dis jamais : il faut que ! ».
« Aujourd’hui, le fait de ne pas boire passe plus inaperçu, du moins dans certains milieux, ou quand des invités ont de la route à faire pour rentrer chez eux etc… »