RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
17 Mai 2019
Qu’est-ce qui nous motive à rester abstinent le plus longtemps possible ?
Des problèmes de santé.
Pour mon entourage, ma compagne, mon enfant.
Mettre en place des activités de loisir.
Reprendre mon travail.
J’ai prévu de ne plus garder de boissons alcoolisées à la maison. Je suis fière de ma décision.
Anticiper toutes les situations à risques pour soi !
Changer jusqu’à l’emplacement du mobilier à la maison, plutôt éviter, dans les premiers temps : les restaurants, les invitations à risques, les soirées.
L’alcool c’est celui qui nous emmène là où on ne voulait ou voudrait pas aller !
Affronter le « craving » (envie obsédante de consommer) en lui résistant.
On se fabrique des outils.
La vie que je menais en consommant ne me satisfaisait plus !
Prévoir même les moments de la journée où on va avoir envie du produit.
Regagner la confiance de mon épouse, voir les enfants plutôt fiers, c’est tout un ensemble !
Reprendre confiance en soi, c’est tout un combat ! Il faut lutter !
J’ai toujours des cachets avec moi et je vais en prendre un si ça me « pique »…
C’est insidieux, il y a des journées où ça va être plus dur, mais on peut le prévoir !
J’ai acquis de l’expérience. Si je fais du sport, je ne pense pas à l’alcool , ça m’a rendue malade toute la nuit, alors j’ai dit « stop ».
Avant je n’aurais même pas eu envie d’aller à une séance d’équitation.
J’ai passé une superbe semaine, dimanche j’étais de baptême, quand je parlais à mon frère, durant l’apéritif, mes yeux étaient fixés sur mon verre….
Je me suis servi du Perrier, c’était au moment de l’apéro ! J’ai senti que tous les regards étaient là, dans mon dos… Le lendemain j’étais fier de moi.
Je reste chez moi à jouer de la guitare…
Mon petit est fier de moi, c’est formidable !
Je reviens, ici, au groupe parce que ça m’intéresse. On attrape des petites astuces par ci, par là…
Au début, c’était pour que ma femme revienne avec moi, mais ça ne s’est pas passé comme cela…Alors, je l’ai vraiment fait pour moi.
Avant c’était boulot, boulot, boulot puis boire, boire, boire pour retravailler ! Maintenant je le prends plus cool, je suis à nouveau capable de lire et d’écrire de la poésie.
Maintenant je commence une autre vie.
Quand je bois j’ai tendance à finir la bouteille, je n’arrête pas et ça me fait mal ! Donc ce n’est pas tout le temps !
Il y a des gens à éviter, un tri à faire qui se fait parfois naturellement !
J’ai intégré trois groupes de paroles ( deux au CHIVA et un à Mercus). Pour moi c’est le meilleur remède.
Mon but c’était de leur prouver que je pouvais m’en sortir toute seule et qu’ils avaient tort de penser que « qui a bu boira ! », toutes ces conneries. Leur prouver aussi que je n’étais pas une « merde » et que j’en étais capable ! Tout ça c’était ma force !
On peut consulter des forums sur internet comme « On s’aide », on peut même être accro au sport !
Les achats compulsifs, qui sont aussi une addiction, c’est quand on perd le contrôle de ses dépenses par exemple avec la carte bleue !
Oser se faire aider, oser en parler, pouvoir dire à quelqu’un « J’ai besoin d’aide ! ».
Se protéger soi d’abord.
Mon voisin de chambre, en clinique, m’avait dit « Quand tu auras envie de boire, tu penses à moi ! », on s’entendait bien et je l’ai fait.
Quand j’étais dans le produit, j’étais content, je ne pensais à rien…
Je buvais du vin blanc, le soir, quand je rentrai à la maison, d’abord un petit peu, puis je recommençais…
D’abord ne pas en racheter.
Je ne voudrais pas recommencer car mon mari se désolerait.
Je commence à avoir envie d’essayer d’arrêter de fumer…
Je me sens mieux à l’hôpital !
Fin