RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
« On ne peut pas se libérer du regard des autres sur notre passé…C’est difficile ! Je répondrai : ça n’a rien à voir avec l’alcool, il ne faut pas se laisser emmerder ! »
« Concernant la première partie de la question, on ne peut pas se libérer de son passé car il est la cause de notre présent. Changer le regard des autres est impossible, c’est à eux de le changer ! ».
« Moi, je n’oublierai jamais ce que j’étais, je suis fier de m’en être sorti. Les autres ne savaient pas …».
« Les autres, je les emmerde, je vis normalement ! J’ai plus confiance en moi ! ».
« J’étais alcoolique et comme j’étais transporteur je me suis fait chopé. Grâce à ma femme et à ma famille j’ai réussi à m’en sortir. Je m’étais enfermé sur moi ! ».
« Si on veut effacer son passé il faut arrêter de boire ! ».
« Se libérer de son passé c’est avoir un regard libéré d’émotion…Quand on est alcoolique ou fumeur on le reste à vie. Le regard des autres est très dépendant de ce que l’on projette de soi. ».
« J’ai commencé à picoler il y a seize ans. Ma première cure je l’ai faite surtout pour faire plaisir à mes proches ! Un an d’abstinence entre ma première cure et celle-ci… J’ai fait un travail sur moi-même. Là je vais attendre quelques jours avant de partir en postcure. ».
« Moi, je suis allée en postcure en pleine lucidité. Le délai entre mon sevrage et ma postcure, je l’ai mis à profit pour bien déterminer ce que j’attendais de la postcure ».
« Se libérer de son passé, on ne peut pas, on peut simplement l’assumer. On peut se détacher du regard des autres qui dévalorisent pour trouver celui de ceux qui valorisent…On peut se servir de son passé pour ne pas retomber dans une addiction ! ».
« Une technique : revenir au présent ! ».
« Je pense que c’est important le regard de sa mère, de son conjoint, de ses enfants…Les autres on s’en fiche ! ».
« On ne peut pas se libérer du regard des autres, on peut s’en foutre ! ».
« Le regard sur soi-même est le plus important que celui des autres. Que celui des autres change ou pas, tant pis. Il y a tout bénéfice ! ».
« On peut se libérer de son passé oui… Ça signifie qu’on a travaillé au présent sur le regard qu’on porte sur son passé…. Le plus important c’est son propre regard. Les fragilités d’hier n’ont pas disparu, mais ce qui a changé c’est le regard que je porte sur moi-même, et je me sens forte ! Faire attention à ce qu’on dit et à qui on le dit…. ».
« On peut se libérer, oui, même si dans certains cas on est amené à se ressouvenir… Il y a plein de trucs qui nous arrivent dans la vie, j’oublie, mais j’y pense … Mais si je peux en parler tranquillement, c’est que je suis plus forte. Maintenant il y a plus de personnes qui me reparlent du passé ! Moi, j’ai pris la décision au départ de parler à tout le monde de ma maladie ! ».
Réflexions
> On nous rappelle notre passé : beaucoup de personnes en tous cas !
> On nous dira : « qui a bu boira ».
> C’est une maladie comme une autre et on peut s’en sortir !
> On ne peut pas se libérer de notre passé, le gommer, l’effacer, il faut l’admettre parce qu’il est la source de notre présent.
> Se libérer d’une addiction, changer notre présent, oui on peut !
> Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis mais on ne peut pas changer le regard des autres !
> Il y a aussi des gens qui tardent à changer leur regard sur nous !
> Ne pas oublier notre passé.
> Ce que pensent les autres sur moi aujourd’hui, je m’en fous ! Je suis fier de moi, content de moi, les autres, basta… !
> On vit dans un monde méchant et égoïste avec des îlots de bienveillance, quand même !
> C’est très, très difficile ! A la moindre connerie qu’on fait, auprès de certains, notre histoire d’alcool nous colle à la peau et on nous ramène toujours à notre passé d’alcoolo !
> J’ai fait un sevrage pour mon boulot, pour ma femme et pour mes gosses.
> Déjà, pour se libérer de son passé, il faut arrêter de boire !
> Plusieurs personnes de mon entourage m’ont dit : « tu t’en sortiras ! ».
> A Fronton, c’est super, il y a des ateliers thématiques, des groupes de parole, de l’ergothérapie.
> Après Fronton je rentrerai en famille d’accueil et je reprendrai « l’hosto » de jour « psy ».
> Moi, j’ai commencé à l’âge de quinze ans…
> Se libérer de notre passé : oui à condition de ne pas être atteint par nos émotions !
> Le produit, on vit avec ou sans, mais il est toujours dans la tête !
> Si on projette l’image de quelqu’un qui n’est pas bien, qui est dans les produits, dans les cachetons, évidemment le regard des autres est critique !
> Le regard des autres, c’est un peu notre miroir.
> Changer le passé c’est pas possible !
> Le regard des autres peut évoluer, changer, certains peuvent nous encourager à changer.
> Je buvais pour calmer mon anxiété (l’alcool est anxiolytique à court terme et anxiogène à long terme). Mais l’alcool alimentait mon anxiété et me dévalorisait.
> Je n’avais pas de stratégie pour maitriser mes émotions qui étaient en embuscade, donc je connaissais mes fragilités et c’est pour cela que j’ai fait la postcure.
> Les évènements heureux, comme un mariage par exemple, sont aussi dangereux que les évènements malheureux. La seule solution c’est de bien tout prévoir !
> Assimiler, digérer son passé : oui !
> Se libérer du regard, du jugement des autres, changer de regard sur soi aussi et chercher des regards valorisant dans son entourage… Apprendre de ses erreurs : se relever, et se relever encore, voilà !
> Surtout ne pas ressasser mais bien se souvenir de son addiction.
> On a appris à faire SANS (sans le produit)…
> Moi je fuyais le regard des autres quand j’étais dans l’alcool.
> Je crois que se libérer du passé n’est pas facile, mais s’en souvenir permet de construire l’avenir, le futur.
> Le regard des autres, à part celui de mon mari, de ma mère, de mes enfants, je m’en fous !
> Quand on est dans la gentillesse, la bienveillance, notre esprit est tranquille ! Quand on est dans les émotions négatives, notre esprit se trouble !
> Quand je me suis séparé de ma femme mon père m’a dit : «Tu ne vas pas reboire ? ».
> L’Ariège, c’est tout petit, les gens parlent, parlent sur les
autres. Dans les grandes villes, forcément, c’est différent, personne ne se connait donc tout le monde s’en fout !
> J’ai arrêté de boire des boissons alcoolisées et de fumer mais j’ai une terrible envie de sucre !
> Il y a des actes très dévalorisants qu’on a pu faire dans notre passé, forcément ! Le plus important c’est de redevenir l’ami (e) de soi- même, de se regarder avec un regard bienveillant. De se regarder avec lucidité puisque nos fragilités n’ont pas disparu mais que nos réponses à ces fragilités sont différentes.
> J’ai de la force, maintenant. Chaque jour qui passe me prouve que je suis forte ! Il n’y a pas de « fautes » même dans le passé puisqu’on a changé ! Et je suis fière de ça !
> Il faut se protéger, en dire le moins possible et faire attention à ce qu’on dit et à qui on le dit…
> Se poser la question de savoir si la personne a été bienveillante avec nous dans le passé, sinon on risque de trouver (involontairement) le bâton pour se faire battre !
> En général, les gens le savent…
> Moi, quand je consommais de l’alcool, je faisais des efforts inimaginables pour que ça ne se voit pas ! Certaines personnes devaient voir le problème dans mon haleine ou dans mon comportement, mais ne me le disaient pas !
> Maintenant, il faut être patient… !
> J’avais pris la décision, au départ de dire ma maladie, donc je n’ai pas de problème à l’arrivée !