RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
17 janvier 2020
Se soulager en parlant ici et en écoutant les autres.
Changer de lieu, éviter les lieux où l’on consommait clandestinement. J’ai retrouvé un ancien « cubi » et je me dis que j’avais vraiment, à l’époque, trouvé une bonne planque !
L’habitude d’aller manger au restaurant était l’habitude de consommer du vin… Au début on est passé par la case « on n’y va plus du tout ! » puis on s’est mis à chercher d’autres restaurants où l’alcool n’était pas mis en valeur.
On a aménagé une terrasse pour ne pas profiter de la fumée des autres. On peut, tout simplement, repositionner le canapé, changer les meubles, ça peut aller jusque-là.
Je m’interdis les boissons sans alcool car j’ai peur que le goût me redonne envie de consommer mes boissons d’avant.
Moi, je planquais les bières dans la moissonneuse, maintenant j’y mets des boissons lights !
J’évite de côtoyer des gens qui boivent, j’évite systématiquement, je ne vais pas y revenir ! Même au restaurant je fais attention. Le pot annuel à la mairie, je me pose encore la question d’y aller ou non.
Moi ça fait plus de sept ans que je travaille dans la restauration, j’ai pris la décision de changer de m étier.
J’ai changé de ville à cause de tous les contacts que j’avais !
Je dois changer, je me dis que je dois le faire pour mes enfants.
J’ai complètement changé de boisson, même le Red bull de la journée !
Je sais que, sorti du boulot, j’aurais envie d’aller me balader…
De repenser à l’accident vraiment ça fait réfléchir ! Ma volonté c’est ma force. Il faut s’accrocher, j’ai failli tout perdre, tout !
J’ai stoppé et je me dis que ce serait vraiment « con » de reprendre la bouteille.
Ma famille me soutient, j’essaye de ne pas y penser, de m’occuper. J’aime lire, je regarde la télé, avant je ne faisais rien !
Les boissons sans alcool ne me disent rien. J’ai passé une année 2019 de merdre et l’année 2020 sera meilleure.
S’en sortir seul c’est plus difficile, il faut avoir la simplicité de se dire qu’il faut se faire aider, c’est plus facile.
J’ai profité de mes deux mois en clinique pour arrêter le tabac, l’alcool et le cannabis. Pas question de reprendre le boulot pour le moment.
Ne pas rester seul, au moins venir au groupe.
J’ai laissé s’accumuler des choses dans ma vie… Depuis ma sortie j’ai repris la méditation.
Il faut se tenir à distance des produits qui nous tentaient avant, rien que leur odeur ou de voir les gens en consommer, j’étais tenté.
J’ai entendu parler des CBD (cannabidol), je ne veux pas prendre parti sur le sujet.
J’en étais arrivé à 16 bières de 50cl par jour, on ne prend même plus son café, on devient une larve ! Je veux être tout neuf, comme un tracteur !
Je suis aussi fumeuse passive pour le tabac et le cannabis.
C’est 600 euros par mois qui partaient dans la bière, c’est hyper important de se poser, de s’équilibrer… On revient à des jeux intellectuels, arrêter de s’éteindre.
J’ai commencé à l’âge de 14 ans toutes les drogues, maintenant j’en ai 45 ! Ma petite sœur m’a amené aux urgences, je compte aller en postcure une nouvelle fois.
Une personne, rencontrée à l’hôpital, qui m’a apporté beaucoup de choses, qui me porte vers le haut et encore maintenant !
Le vin blanc, toujours dans le même verre à pied. Maintenant c’est fini, j’ai fait la « révision » : prise de sang etc… et ça va !
Je marche tous les matins, je vais au CMP et je fais de la gymnastique. Je lis de nouveau car avant je ne retenais pas ce que je lisais.
A la fin, c’est un besoin qu’on ne peut plus contrôler… On se met en colère quand on ne peut pas avoir notre « truc », ça veut dire qu’on a un problème avec ça.
Moi je suis abstinente depuis deux ans, je n’ai pas changé grand-chose dans mes habitudes, le fait de passer devant les magasins ça ne me donne pas envie. Il y a des journées, des semaines même où je ne pense pas à l’alcool.
Je n’ai pas eu d’abstinence malheureuse. Je me suis inscrite dans une salle de sport. Je me suis remise à manger, à la fin l’alcool m’empêchait de manger !
Je me demande aujourd’hui comment une vie comme « ça » a été possible.
La cure que j’ai faite c’est à la clinique St. Sauveur ( ?) d’Albi. C’est une très bonne structure ! J’ai un traitement médical, je vois une psychologue et une psychiatre…
L’alcoolisme dans un couple c’est quelque chose d’épouvantable, on ne se tire pas vers le haut, on y laisse des plumes, on y perd sa dignité !
Changer toutes les habitudes qu’ont avait construites avec l’alcool ou d’autres produit et casser le rythme qu’on avait avant.
FIN