RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
20 novembre 2020
Et s’il y a rechute que dire que faire ? Quelle différence entre un suivi individuel et la thérapie de groupe pour vous ?
Ça n’a pas été indispensable pour moi !
J’ai eu un suivi avec une psy. pendant 3 mois puis j’ai gardé le groupe de parole comme thérapie…Ici on vient ou on ne vient pas, il n’y a pas de rendez-vous ! Je m’aperçois que je préparais mes entretiens quand je voyais ma psychologue.
Moi, j’ai besoin de l’entourage des professionnels (psychothérapeute, psychologue, infirmière psy., psychiatre).
Le groupe de parole c’est plus facile qu’avec l’entourage : on est entendu, on est sûr d’être écouté, et respecté aussi, c’est important !
J’ai eu des entretiens avec une infirmière psy. avant le confinement, ces entretiens plus le groupe de parole c’est complémentaire en fait ! Avec l’infirmière psy. je vais évoquer mes problèmes personnels et essayer de les régler, ça fait du bien.
Au groupe on est cocooné et pas montré du doigt !
La psy. m’est bien plus utile pour parler de mon histoire personnelle…J’aurais une préférence pour une psychologue, plutôt que pour un psychiatre ou une infirmière psy…
Elle m’est très utile et c’est même très difficile pour moi quand elle part en vacances !
Avec ma psychologue il y a un effet miroir, dans un groupe de parole on peut recevoir des conseils mais je suis sûr que ça manquerait son but car je n’ai plus besoin de conseils !
Ici, on prend un petit truc ici ou là qui peut nous aider à la longue.
Abstinente depuis le 1er avril 2014, immédiatement j’ai eu un suivi psy. qui a duré 6 mois puis j’ai bifurqué avec la psychologue de l’AWPR que je vois toujours régulièrement. Dès le début ça a été une aide précieuse, y compris pour le maintien de l’abstinence !
C’est de notre responsabilité de demander de l’aide quand le besoin est là !
D’abord un travail sur l’intime, mon fonctionnement etc… et un travail sur mon quotidien, mes difficultés de la semaine…Ça me permet de revenir à mon boulot, à un cadre de vie personnel avec plus de sérénité.
Le suivi psy. et le groupe sont les deux appuis qui me font tenir mon équilibre et garder le bénéfice de l’abstinence !
On en sort tous de manière différente et c’est comme ça et c’est tant mieux !
Depuis 5 ans je suis libérée du produit alcool et ma vie s’est ouverte à sortir de là…Des problèmes, j’en ai toujours, comme tout le monde…
Je me suis fait aider par un psychologue au début, oui.
Le groupe de parole m’a fait du bien aussi et ça, j’en parle librement !
Le groupe c’est un bon médoc !
La dépression m’a amenée un petit peu à l’alcool à cause de mon milieu familial ! Je suis revenue en clinique pour me faire aider : je me sentais vraiment bien avec ce psychiatre-là !
Je buvais pour échapper à mes problèmes…
A un moment j’allais voir une infirmière psy au CMP et je parlais.
Je ne veux plus de mon passé, on a fait des conneries, ça va, on laisse tomber ! Je ne voulais plus de tout ça il me fallait avancer ! Je savais d’où je venais et je ne voulais surtout pas retomber dans cet enfer !
Pour soutenir, être encourageant en remarquant les petits détails de ce qui a changé….
Après mon sevrage, je n’ai plus ressenti le besoin de voir des psy. je viens au groupe !
La première chose à laquelle j’ai pensé en sortant de la clinique s’est de me sortir de mon milieu familial !
Pour dire non
Moi, je leur ai dit « je n’ai plus le droit ! »
Je vais te faire part de mon expérience à ce sujet : en venant ici, j’ai pris l’habitude d’analyser mon fonctionnement quand je consommais et ce qui m’y amenait….
Prévoir la situation quelle qu’elle soit.
Sans alcool, j’étais incapable de m’exprimer à l’époque… C’est le plus dur d’avoir appris à m’exprimer sans alcool….
Je disais « je te préviens, je ne bois pas d’alcool » quand on m’invitait à une soirée. J’arrivais avec mes bouteilles de Coca….
Je n’étais pas forcément « civilisée » la première année. Quand quelqu’un me dérangeait j’étais capable de dire à la personne « Dégage de mon espace » quand la personne insistait avec son verre d’alcool !
FIN