RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
1 février 2019
Comment ça va ? La communication avec votre médecin …
Un an d’abstinence, je suis très fière de moi, je bouge beaucoup, j’ai complètement changé !
Je suis entrée dans l’alcool à cause d’une dépression, je cherchais dans l’alcool mon antidépresseur ! J’ai été hospitalisée, je suis passée par la postcure à Fronton. Je me suis dit « Faut bouger, bouger, bouger au maximum ! » et c’est comme ça que j’ai réussi.
Je me suis retrouvée moi-même, comme mère et comme femme !
J’ai continué le suivi psy.avec une psychiatre libérale.
Pour moi c’est toujours un plaisir de revoir les personnes en réunion qu’on a pas revues depuis très longtemps, parce que, quand même, on se fait un peu de souci pour elles. Ça me fait drôlement plaisir de savoir que tu vas si bien !
Pour les médecins, moins je les vois mieux je me porte !
En parler devant vous me paraît comme un engagement.
Consommer en cachette des boissons dites sans alcool, me paraît, finalement, assez con ! Je me suis aperçu qu’une fois j’ai pris 1 verre puis un deuxième, un troisième etc….
Est-ce plutôt le goût ou le geste ? En fait, les deux en même temps ! Pour l’instant le Pacific me va très bien…
Une parole que je me suis entendu prononcer après une après-midi de ski : « allez on va se boire une petite mousse »… Du coup je me suis rendu compte que ça me travaillait encore !
J’ai fait une tentative de suicide parce que pendant des années et des années j’ai été sous l’influence de l’alcool. C’était : boulot, boulot, boulot et j’ai fini par craquer ! Je suis resté six semaines à St.Girons en psychiatrie puis je suis parti en postcure à Fronton pour en sortir armé. J’essaye de le prendre plus cool !
Il y a des gens qui se sentent mal de ne pas travailler et d’autres qui se sentent mal de trop travailler.
C’est la poésie qui me tient !
J’ai pris la décision de me faire hospitaliser de moi-même. C’est la première fois que je suis venu à l’hôpital de moi-même, avant c’était ma famille (ma femme ou ma sœur) qui appelait l’ambulance et j’allais aux urgences ! J’étais obligé.
J’ai quand même l’impression que je vais de l’avant.
J’ai un système anti-démarrage (imposé par la justice) qui ne permet pas à la voiture de démarrer si jamais je consomme de l’alcool.
Moi, j’ai suivi la méthode Alan Carr pour arrêter de fumer. C’est une méthode basée sur l’autosuggestion et la prise de conscience qu’on est en train de se libérer du tabac et qu’on est en train de nourrir le petit monstre ! Ça devrait pouvoir marcher pour l’alcool aussi !
On conseille de ne pas garder de bouteilles d’alcool à la maison parce que l’on peut avoir un coup de cafard et que l’alcool ne serait alors pas loin.
L’expérience montre que de ne pas garder de boissons alcoolisées à la maison crée une sécurité de plus.
Ça crée une difficulté de plus si l’on en garde. Après, avec le temps, on peut retourner au restaurant et maîtriser la situation, mais au début on a intérêt à être prudent.
Pour moi, c’est mieux de ne pas avoir d’alcool à la maison, si j’en avais eu à Noël c’est clair que j’aurais rechuté. J’en suis à moins 28 kilogrammes depuis que j’ai arrêté l’alcool et changé mon alimentation, cela fait sept mois.
Pour moi, l’apéritif sans alcool reste un moment de convivialité, par contre je varie les boissons.
C’était l’heure de lever le pied !
Moi je crois que j’ai réussi à remplacer mon addiction à l’alcool par une addiction aux Benzodiazépines.
J’ai commencé à me sevrer d’alcool il y a six semaines mais je continue avec le Séresta (un anxiolytique de la famille des Benzodiazépines) et un hypnotique (idem).
J’ai pas eu le déclic encore, je sais que quand le moment arrivera, je serai prêt. La vie continue avec les Benzodiazépines pour l’instant.
Par exemple, même si on n’a plus d’alcool, on sait que le soir on va avoir son cachet pour dormir !
Te souvenir que tu étais libre avant de commencer avec les benzodiazépines.
Quand j’ai envie de reprendre de l’alcool, je dois me tirer d’affaire seul ! C’est quand je me suis retrouvé seul que j’ai fait un effort.
Quand j’ai poussé la porte du restaurant, la première fois, j’ai compris qu’on avait fait une erreur !
Je ne peux pas faire autre chose que de suivre ses pas, je ne peux que le soutenir.
Il faut de la force de caractère pour finir par se libérer de tout « ça ». Les médecins sont là pour nous aider.
Bien dans sa vie et bien dans sa tête !
Tous les vendredis et les mercredis on apprend de nouvelles choses.
Je ne vois les docteurs que très rarement...J’y vais des fois en sachant d’avance ce que je veux que l’on mette sur l’ordonnance…
Ça fait trois mois, j’y pense pas trop sauf quand je passe dans les rayons à « risque », évidemment.
Je change mes habitudes par exemple je fais gaffe à mes horaires.
Dans l’alcool, je me perdais, je me désociabilisais, on m’appelait « l’ours ». J’ai été obligé de changer beaucoup, beaucoup de choses, avant toute ma vie c’était avec mes potes.
Mon ex est revenue ou plutôt je suis revenu chez elle ! Elle a de plus en plus confiance et mes enfants aussi ! Il y a bien encore un peu de suspicion de temps en temps mais ça va.
Ne pas hésiter à changer de psychiatre ou de psychologue quand le courant ne passe pas.
En cure, où j’allais, les médecins me shootaient complètement puis me demandaient si j’allais bien !
FIN