RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
26 octobre 2018
Comment peut-on aider un proche qui vient de faire un sevrage ? Quel est le rôle de l’accompagnant ou de l’entourage ?
Le craving c’est le moment où l’alcool nous « travaille », où on a du mal à résister à l’envie.
Il y a des solutions pour y résister :
- Boire quelque chose de non alcoolisé.
- Sortir pour s’aérer.
- Téléphoner à l’une des personnes du groupe (Numéro de téléphone page 4 du programme).
C’est compliqué d’aider quelqu’un dans ce cas-là, parce que ce n’est pas évident de parler de « ça » déjà !
Pour aider quelqu’un, il faudrait arriver à en parler calmement, ne pas rabâcher (à la limite du harcèlement) et orienter simplement la personne vers une consultation, une équipe de soins en addictologie.
Ce qui m’a le plus aidé, moi, c’est le groupe de parole.
Un groupe de parole peut nous aider à régler un problème d’addiction
- A l’alcool (dépendance physique et psychique)
- Au tabac (dépendance physique et psychique).
- Aux Benzodiazépines (dépendance physique et psychique).
- Au cannabis (dépendance physique et psychique).
- Aux opiacés (dépendance physique et psychique).
- A la cocaïne (dépendance psychique seulement).
- Dépendance comportementale (dépendance psychique seulement).
Au groupe, j’ai vu des gens revenir et beaucoup ne plus revenir (ce qui prouve bien que le groupe de parole n’est pas forcément addictif !!!).
Les gens qui s’éloignent du groupe sont, visiblement, plus en danger de rechute.
Quand j’ai commencé j’aurais aimé qu’on me dise « tu vas y arriver, toi, tu ne le sais pas encore, mais moi, je le sais ! ».
Quand on est dans la famille c’est très compliqué de ne pas juger et de ne pas rabâcher parce qu’il y a des liens affectifs.
Dire à une personne qui vient de faire un sevrage de se projeter dans l’avenir, d’imaginer ce qu’il sera sans alcool.
Je m’apprécie davantage depuis que je ne bois plus.
Si on continue à consommer, on va se dévaloriser, on ne va pas être très fier de soi.
J’ai choisi un sevrage en ambulatoire pour ma femme et mes enfants.
J’ai dit à ma mère : « ne m’en parle plus » !
L’entourage peut être trop pressant, trop intervenant, rabâchant, même longtemps après qu’on ait arrêté.
Il faut être content de soi ! J’ai lu qu’il fallait cultiver le narcissisme.
Il ne faut pas s’attendre à ce que les autres nous considèrent comme un champion, un héros ! Ils vont plutôt nous dire : « essuye-toi les pieds sur le paillasson » !
Ici, seulement, on va nous dire qu’on est un champion, nous féliciter !
Je me suis fais la peur de ma vie : une perte de connaissance et, depuis j’ai changé ! Ça fait 5 semaines (sevrage ambulatoire d’alcool).
Vraiment ça m’a fait un déclic. Un peu stressé, mais je dors mieux (sommeil récupérateur).
(…)
Annexe
Hypnotiques « alternatifs »
- Extraits de plantes médicinales telles que : houblon, mélisse, escholtzia, tilleul.
- Spécialités à base de plantes médicinales :
Spasmine,
Vagostabyl (comprimé),
Euphytose.
- Spécialités associant extraits de plantes médicinales et Mélatonine :
Novanuit (1mg de mélatonine),
Ergy-Stress-Sommeil,
- Mélatonine pure (2mg)
- Circadin
Benzodiazépines
-
- Vératran
- Lexomil (Bromazépam)
- Séresta (Oxazépam)
- Témesta
- Noctamide (Lormétazépam)
- Imovane (Zopiclone)
- Stilnox (Zolpidem)
- Tranxene (Brazépam)
Impliquent
Programmes individuels de sevrage progressif en benzodiazépines sur plusieurs mois…
Sinon risques :
- de « rebond » d’anxiété
- d’attaque de panique
- d’insomnie totale
- de crise d’épilepsie.
Fin