RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
7 juin 2019
Comment rentre-t-on dans une conduite addictive et comment en sort-on ?
Suite à une rupture amoureuse.
Faire la fête avec des amis….
Se retrouver au chômage…
En rentrant dans son petit cocon d’alcool, sans même s’en rendre compte !
Quand on reçoit un coup dur et qu’on veut ne plus y penser….
Souvent parce que l’on a des ennuis et qu’on a besoin d’une détente, d’une distraction. Ça me sortait de ma routine cinq minutes !
Au départ c’est toujours très gentil, on se dit « la semaine prochaine je déciderai… » puis on ne fait rien !
Je suis arrivée à dire « non » maintenant, « non merci ! » et je ne me justifie pas (à chaque offre de boisson alcoolisée).
Il faut consulter un médecin addictologue et avoir un traitement de sevrage.
Moi, j’ai compensé par les « bombecks » quand j’ai arrêté l’alcool.
J’ai commencé très jeune, en faculté avec les copains, et ça a été très loin…Sur le coup on ne s’aperçoit de rien, mais peu à peu on a tendance à augmenter les doses, comme pour toutes les addictions, une habitude qui devient un besoin !
De savoir que j’étais alcoolique ne me dérangeait pas, mais on s’aperçoit que si on veut arrêter on n’y arrive pas seule.
J’ai arrêté par rapport à mes petits-enfants. La première année a été très difficile ! J’ai fait un sevrage de sept jours au Chiva, puis je suis venue, régulièrement, au groupe de parole. J’allais aussi sur le forum internet « On s’aide » dont le thème est « La vie après l’alcool ». J’ai aussi commencé une psychothérapie individuelle et je me suis mise au yoga ! Une fois que l’on a survécu à la première année sans produit
(pour moi c’était l’alcool), c’est un peu plus facile ! Il faut se dire que l’on est allergique à l’alcool, qu’on a perdu la liberté de boire sans risque !
J’ai commencé dans l’hôtellerie avec de la vodka, puis la cocaïne. J’en étais arrivé à boire deux litres de vodka par jour en cuisine.
J’ai commencé à 13, 14 ans en fumant des pétards, en buvant, en prenant de la cocaïne pour tenir au boulot…J’ai l’impression d’avoir perdu vingt deux ans de ma vie !
« Dire c’est dire, faire c’est faire » : c’est une phrase d’un compagnon que j’aime bien !
L’aide du groupe de parole ça permet de se délier la langue, les langues se délient !
J’étais violent en paroles, j’étais un impulsif, souvent on est méchant avec ses proches, on doit se surveiller !
L’exemple que tu donnes est hyper important pour nos enfants. C’est des éponges les enfants !
Non seulement l’alcool ne règle pas le problème mais ça en crée des supplémentaires !
Je suis rentré à l’hôpital pour décrocher et je tiens le coup, plus d’une semaine après la sortie.
Quand ma fille s’est fait enlever la garde de son enfant ça a été un choc pour moi.
Quand j’ai eu des douleurs chroniques je me suis mise à prendre des médicaments et puis après j’ai découvert les effets de l’alcool, après les benzodiazépines… Puis on m’a montré que j’étais une dame qui en valait la peine ! Je viens au groupe de parole depuis des années et même j’aide parce que je me sens bien !
A la fac, j’ai commencé l’alcool (la bière) puis ça a été le pétard… J’ai eu des périodes basses et des périodes hautes ! Au travail, je n’ai jamais bu mais après c’était « le réconfort après l’effort » ! Le soir j’étais épuisé par mes journées de travail, on était tous en surcharge de travail ! Je n’avais même plus cinq minutes pour rentrer chez moi, à la fin… Le soir j’avais besoin de boire pour me calmer et sans alcool je n’arrivais pas à dormir.
J’ai commencé à fumer à dix-huit ans. Mais il n’était pas question de se mettre à l’alcool à l’époque ! C’est à quarante ans que ça a commencé en fréquentant les bons restaurants : un « bon repas » c’était un « repas bien arrosé » C’était des repas pour mon travail et c’était normal et puis ça a pris de l’ampleur.
A la retraite, je commençais par un apéro à 9h00 du matin, ma femme me trouvait absent….
Il faut faire appel à des professionnels !
Autour de moi il y a des anges gardiens, mais il y a des jours de souffrance, quand il pleut, que le moral est mauvais ou le lendemain d’une invitation…
On trouve des cocktails sans alcool comme le « Pina colada », du perrier fraise quand nous avons des invités.
Depuis vingt ans avec les collègues de travail.
J’ai quand même failli perdre mon boulot, mes chefs de poste m’ont demandé de me soigner !
Quand mon fils m’a dit à l’école « Papa il faut que tu te soignes ! », je crois que ça m’a fait quelque chose !
A la fin j’étais plus du tout rigolo, j’étais devenu le « gros connard » plutôt !
Mon fils ne voulait plus du tout me voir et il me l’a dit, je crois que ça m’a remué !
Je ne sais pas pourquoi je suis rentré dans l’alcool, mais en tous cas je sais pourquoi j’ai arrêté !
J’ai décidé d’arrêter il y a trois mois maintenant ! Je ne peux plus me permettre d’être défoncé !
J’ai fait du tri dans mon carnet d’adresses !
Moi j’ai commencé tout enfant, adolescent j’avais du mal à communiquer, à prendre la parole et je me suis aperçu qu’en buvant ma langue se déliait et que j’étais mieux dans ma peau !
Il fallait que je sois alcoolisé pour pouvoir travailler… J’ai arrêté depuis un an après être rentré en H.P. et là, j’ai recommencé à dormir.
Je trouvais le goût de la bière dégueulasse mais les effets intéressants ! Une fois, j’ai bien bu dix bières à la fois.
J’ai eu plusieurs accidents de voiture, que de la merde en fait ! Un gros accident avec une voiture neuve et sans assurance, ça a fait le déclic, vraiment !
Fin