RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
12 mars 2021
« Un train peut en cacher un autre… » : comment en quittant une addiction ne pas tomber dans une autre ?
Quelques exemples de « transferts » d’addiction (choisis par le Dr Brette)
1. Addiction aux « Tranquillisants » + « hypnotiques » à devient addiction à l’Alcool à à nouveau « Tranquillisants » + « hypnotiques » à cannabis (THC)à …etc ou arrêt avec cannabidiol (CBD)
2. Cannabis + tabac à alcool à « tranquillisants » et/ou « hypnotiques » à alcool + Tranquillisants à tranquillisants à Alcool
3. Alcool à aliments et/ou boissons sucrée (immédiatement gratifiants)
4. Alcool + Cannabis à cannabis + groupe de parole à groupe de paroles + sophrologie + endorphines provenant d’un effort physique +/- prolongé
5. Héroïne à En milieu hospitalier, substituts (ex : Méthadone) à Benzodiazépines (sous contrôle médical) -à Groupe de paroles.
Etc ….
Information sur les Benzodiazépines (à la demande de plusieurs personnes)
· Durée d’action de 6 à 8 heures : Oxazépam (SERESTA) 10 mg ou 50 mg
Bromazépam (LEXOMIL) 1,5 mg ou 6 mg.
Ces 2 benzodiazépines ont une ½ vie plasmatique rapide. Il est nécessaire de renouveler souvent les prises.
· Durée d’action de 8 à 10 heures : Alprazolam (XANAX) 0,25 mg ou 0,50 mg
Diazépam (VALIUM) 2 mg ou 5 mg ou 10 mg.
Ces 2 benzodiazépines ont une ½ vie plasmatique intermédiaire. Il est nécessaire de renouveler moins souvent les prises.
Les sevrages de benzodiazépines sont longs car ils doivent se faire très lentement.
Il faut être attentif à ce que les médecins ne prescrivent pas des benzodiazépines de manière systématique.
Témoignages :
Cela fait 6 mois que je suis abstinente à l’alcool. Je suis très heureuse de ma nouvelle vie.
Par contre, maintenant, j’ai des envies de sucre. Je mange des viennoiseries
J’ai arrêté l’alcool et les benzodiazépines. Le sevrage a duré 1 an et je m’en suis sortie.
Au bout de 6 mois, je n’avais plus besoin d’en prendre, mais j’ai encore gardé longtemps une boîte dans le placard. Ça me rassurait.
La postcure à Nègrepelisse m’a permis d’apprendre à gérer mes pulsions. Au lieu de les prendre de face, quand je sens qu’une arrive, je passe à autre chose que j’aime faire (la lecture, le sport).
Je me crée des conditions tous les jours pour ne pas avoir à subir des pulsions qui pourraient surgir. Je marche, je cours, je lis.
Des activités de substitution : - activité sportive régulière
- psychothérapie
- groupe de parole
- sophrologie
- hydratation +++
- alimentation correcte
J’ai compensé mon ancienne consommation d’alcool par du sucre (des M&M’s, des meringues) et j’ai grossi. Mais j’en suis conscient et je compte faire attention.
Cela fait 7 jours que je suis hospitalisé. Je sors demain. J’ai rechuté après 3 mois d’abstinence. Mais là, c’est décidé, j’arrête de consommer de l’alcool.
Je sors aujourd’hui de la cure de sevrage. Je ne crains pas le retour à la maison : j’ai plein de choses à faire. Mon séjour m’a beaucoup éclairci les idées.
Pour moi, chaque cure a été un échec…. Jusqu’à une hospitalisation pour pancréatite aiguë. L’alcool m’est désormais interdit. Je crois que je n’en consommerai plus.
J’ai été abstinente pendant 3 ans et j’ai rechuté. Dès que j’ai bu le premier verre, ma tête demandait : « De l’alcool ! De l’alcool ! » Je ne pensais pas que ce serait si violent.
J’ai rechuté. Quand j’étais alcoolisée, je cessais de penser.
Et quand on cesse de penser, on fait de la « merde ».
Je veux plus en entendre parler, mais l’alcool m’appelle. Je n’ai pas le choix : je suis obligée de résister.
Je vais d’abord me reposer, puis je mettrai en place ce que j’ai prévu. Dans quelques jours.
On est abstinent. On est tous au bord du précipice. On le sait.
Je me dis : « Je vais tenir jusqu’à vendredi prochain. » (jour du groupe de parole). Et de vendredi en vendredi, … je tiens.
Je suis passé du travail intense (qui m’a rendu addict à l’alcool) au travail avec modération, complété par de la lecture et de l’écriture.
J’ai remplacé l’alcool, non seulement par des sucreries, mais par tout ce qui est bon au goût. La charcuterie par exemple.
Je ne veux rien dire. J’écoute et j’apprends beaucoup de ce qui est dit dans le groupe.
FIN