RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
1er Décembre 2017
Comment aider une personne qui ne voudrait pas se soigner ?
- J’ai besoin d’aide, je le reconnais !
- Je sentais que je partais à la dérive, avec un verre on se sent bien, puis on enchaîne.
- Une postcure permet de se donner les moyens, les outils pour affronter les envies, le besoin, permet de mettre en place une stratégie pour se sentir bien, soi !
- J’y mets de la volonté, si je suis là c’est pour m’en sortir !
- Ce qui est dit au groupe, dans les réunions a un écho en nous…On est là aussi pour reprendre des forces !
- Dans mon entourage, une personne boit à outrance, ne sort plus, ne peut plus faire face à ses obligations professionnelles, est dans une spirale d’auto destruction…Ce que je fais, je le fais pour moi, mais peut-être que ce que je fais pour moi peut influencer cette personne avec qui je vis !
- Commencer par penser à soi, chercher déjà à se sortir d’affaire soi-même…
- On n’est pas forcément assez solide, même en sortant d’une postcure, pour pouvoir aider quelqu’un d’autre. Ça pourrait être dangereux pour soi, oui, il faut être plutôt égoïste !
- Mes filles me disaient « maman arrête de boire », mais ça n’y faisait rien, ça ne m’empêchait pas du tout de continuer, de faire ce que j’avais envie de faire et, un jour j’ai pris la décision après un déclic !
- C’est pas parce qu’on veut s’en sortir qu’on le peut ! C’est ça l’addiction !
- Valoriser la personne et la déculpabiliser, cela peut favoriser un cheminement vers un déclic….
- Il y a méconnaissance sur ce qui se passe dans le centre de cure : la postcure, les réunions comme les nôtres…Il y a une peur autour de ça, on se dit « mais qu’est-ce qui m’attend ».
- Ça m’est déjà arrivé de faire tomber les barrières, les représentations des Etablissements…Faire de l’information, dédramatiser le côté « cure ».
- J’ai eu une frousse monumentale de la rechute.
- C’est vrai qu’un récent écart avec un verre te met en danger. Si après ce premier verre tu as envie d’un second, et que tu le prends, c’est une rechute !
Un écart peut être involontaire…
- Accepter de se frustrer un peu…Savoir se dire non, parce que vont revenir la honte et la culpabilité !
- Le fait de revenir au groupe de parole fait qu’on apprend forcément des choses, de nouveaux réflexes. Il n’y a pas plus fatiguant que de se poser sans cesse des questions !
- La nature, tout est bon ! Il ne faut pas rester seul…
- Les tremblements, les sueurs nocturnes, l’anxiété, l’envie de boire se calment en reprenant l’alcool…
- Au bout de trois mois d’abstinence on se dit , quelques fois : « mais punaise, pourquoi j’ai arrêté ! ». Il faut s’obliger à continuer sans alcool mais c’est vachement dur ! Du coup, je me forçais à venir au groupe de parole et j’ai passé les quatre saisons sans alcool et là, ça allait mieux !
- On commence à s’isoler parce que l’on a honte de se présenter devant les autres. On arrive plus à lire, alors que l’on était un grand lecteur, le cerveau est embrumé…
- Je souffrais beaucoup quand j’étais dans l’alcool. Je ne me souvenais plus comment j’avais fait, comment je travaillais avant. Mais au bout de trois jours d’hospitalisation quelqu’un d’alcoolisé m’a rendu visite et ça m’a écœuré !