RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
12 avril 2019
Avantages et inconvénients d’une relation nouée au cours d’un temps de sevrage ou d’une postcure.
- Soit au cours d’un temps de sevrage à l’hôpital ou en clinique (CHIVA, Les Cèdres ou autres…)
- Soit au cours d’un séjour de postcure (Fronton etc…).
- Soit au sein d’un groupe de parole.
D’abord observer : voir si la personne a envie de s’en sortir…
On peut ne pas avoir tellement envie de partir d’un lieu de soins !
Au début, j’étais un peu perdu. On ne sait pas toujours dire « non », tout simplement.
Dans le groupe de parole il y a une difficulté à ne pas trop s’investir.
Des cliniques peuvent être des genres de garderies : la bouffe y est bonne, c’est mieux que dehors…
Ici, si on se la raconte il y a un truc qui grince, ça passe pas quoi ! Il faut faire attention à ce genre de situations où on peut un peu se la raconter !
Pour les relations nouées dans le groupe de parole j’ai pensé aux personnes nouvelles qui se disent peut-être « Houlà ! Je suis tombé dans quelle secte là ? ». Moi, les nouveaux me font du bien.
Au bout de deux ans et demi passés dans ce groupe, je me sens toujours intéressé par l’histoire des autres !
Quand je me sens un peu « flageolant », je pense à ce qui a été dit à quelqu’un du groupe « Si ça va pas, pense à moi ! ».
Se recadrer, se retrouver soi-même ! La clinique c’était un peu un spectacle pour moi, du cinéma !
Le programme à la clinique : manger, médoc, dormir ! Il y a aussi des groupes de parole mais pas de relations intéressantes nouées en postcure !
Je vais rentrer en clinique en milieu de semaine prochaine.
La postcure est un espace pour tester ses capacités à vivre en collectivité… Prise de conscience, rebondir, repartir de l’avant.
J’ai toujours apprécié les groupes de parole, c’est sympa !
Cette écoute, dans le groupe de parole, m’est nécessaire.
Maintenant, je me sens renaître, sortie de l’escalade des Benzodiazépines et grâce au groupe de parole.
Je m’entendais bien avec le personnel du centre de postcure mais je voyais aussi beaucoup de personnes qui consommaient en douce !
Oui, j’ai gardé des relations avec deux personnes qui sont venues ici et étaient en postcure avec moi. On se téléphone de temps en temps.
Ça a commencé à l’armée pour moi, pendant dix mois avec des potes !
Un conseil médical : Divorcer du tabac ne présente aucun risque !
Eviter les pièges types de l’accompagnant « je flique, je surveille… ».
Le moindre petit progrès était valorisé et c’était important pour moi.
Le fait d’être abstinent, tu verras, c’est de gagner la liberté, de ne plus se faire rattraper par toutes les complications possibles !
La dernière cure c’est celle qui a marché pour moi. Celles d’avant, absolument pas ! Et puis le groupe de parole…
Il y a un danger pour les personnes qui se rencontrent en cure de sevrage ou en postcure, c’est de trop fusionner et de trop penser « on va s’en sortir ensemble ! » car si l’un rechute, l’autre risque de suivre. Donc, faire attention à ne pas trop s’investir dans ce type de relation nouée en cure en postcure ou au sein d’un groupe de parole !
FIN