RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
1°) Est-il toujours souhaitable de se ressouvenir de sa petite enfance, et si oui, que faire de ces souvenirs là ?
2°) Les dernières nouvelles de votre bien-être…
Comme tu le disais tout à l’heure « pour réussir, il faut voir les bons alliés, les bons amis… ».
La parentalité s’apprend, comme tout dans la vie ! En psychothérapie on aborde bien sûr notre petite enfance.
Moi, personnellement, ça me fait un peu peur…Ça me fait peur de ce que je vais y découvrir… Et j’ai peur qu’en découvrant ça ou qu’en reparlant de ça, ça me fasse craquer et je n’ai moi-même pas envie de recraquer. Donc pour moi ça risquerait de me faire plus de mal d’en reparler, mais c’est à chacun de voir !
Je n’ai pas pardonné mais j’ai passé le balai là-dessus….
Comme tu as dit « le passé, il faut le laisser au passé ! ».
Avec la psychologue j’ai mis le doigt sur des choses que j’avais bien enfouies et j’ai découvert avec elle d’autres choses en faisant de la psycho généalogie… À un moment tu changes de perception, tu changes de jugement sur tes proches.
Je suis sorti de ma deuxième cure le 23 décembre dernier et ça tient !
Je me sens plus fort qu’en 2018 pour arrêter définitivement l’alcool.
Ce que je ressens maintenant c’est de rechercher le pourquoi des choses… Si on sait qu’il y a quelque chose qui nous « gratte » encore, il vaut mieux se poser les questions et résoudre les problèmes qui se posent.
Avant je gardais toutes les choses pour moi, j’ai tout dit à ma femme qui a compris que c’était une maladie… Maintenant je peux tout lui dire ! Le fait de parler à quelqu’un comme ici est bien aussi.
Ne pas se cacher, ne pas « flouter » la vérité vis-à-vis de quelqu’un qui nous fait confiance et en qui on a confiance et ne pas « flouter » la vérité pour soi même…
Les suivis psychologiques : ne pas rester sur une seule expérience, ne pas en rester là si on sent que cela ne marche pas ! Voir une autre personne, deux ou trois autres personnes, jusqu’à trouver le « bon » psychothérapeute !
Pas de situation traumatique dans ma propre enfance, du moins à ma connaissance !
L’alcool est un produit désinhibiteur qui permet de très vite s’intégrer surtout là où on veut aller.
Toujours guidé par la curiosité….
A force d’à force c’est le parcours classique ! A partir d’un certain jour je me suis aperçu que je ne pouvais plus m’en passer !
Peut-être ce problème de timidité dans mon enfance ?
Plus la volonté de chercher mes propres limites…
Moi, j’ai commencé à consommer des produits depuis mes quatorze ans, j’ai commencé par le cannabis puis l’alcool est venu beaucoup plus tardivement.
Je prends soin de moi maintenant, y compris sur le plan vestimentaire !
Au bout de quinze jours à la clinique de Cèdres, je me suis senti bien armé…
On attend que nos amis ne prennent pas parti pour l’un ou pour l’autre, qu’ils ne se mêlent pas de nos affaires de couple.
Je me disais « si tu bois c’est que c’est de famille ! » jusqu’à ce que je tombe sur cette psychologue qui m’a fait revenir sur ma petite enfance et qui m’a fait changer d’avis à ce sujet.
Au départ, l’alcool je l’ai vécu comme une libération. En prenant ça, je n’avais plus peur, plus peur des autres. Je me sentais libéré mais, bien sûr, c’est devenu toxique petit à petit.
Moi, ma petite enfance que j’avais complétement oubliée, je l’ai analysée avec un psychologue, ça m’a aidé à « jalonner » ma vie familiale.
Un café avec de l’anisette dedans, ça a été mon premier contact avec l’alcool quand j’étais gamin ! Après on nous a fait goûter aux « bières des Trappistes », on se sentait bien avec ça, on revenait très gais !
Voir la psychologue m’a aider à accepter la réalité et à pouvoir parler de ces « secrets de famille ». Je pense, moi, qu’on a tous bu pour oublier quelque chose, pour échapper à quelque chose !
FIN