" Comment allez-vous ? »

Où trouver dans son entourage ou ailleurs des personnes qui puissent nous aider à rester dans notre effort actuel de ne plus consommer de substances addictives ?


8 avril 2022

Trouver des personnes qui puissent partager mes activités telles que la course ou d'autres activités de loisir sportif.

Certainement couper avec des rituels qui nous mettent en situation de consommer. Un conseil qu'on entend souvent.

Les mois passaient, les années passaient et j'avais l'impression que mon corps se reconstruisait.

Je suis à nouveau abstinent depuis 4 mois.

J'ai procédé étape par étape. Je me suis surtout occupé de moi-même.

Je peux rencontrer des gens différents ici. Pas besoin d'aller vers Toulouse où j'étais dans la foule.

Du côté de ma famille j'ai trouvé plutôt des reproches, des reproches, des jugements négatifs. C'est dans le milieu hospitalier que j'ai trouvé des alliés en premier.

C'est la routine qui m'a crevé, crevé, crevé.

Avant je pensais tout le temps aux autres. Je bossais tout le temps pour les autres. Maintenant c'est différent : je pense plus à moi.

Moi, c'est une psychologue qui m'a ouvert les yeux. Sans elle, je ne serai pas arrivé à ce résultat aujourd'hui.

Quand je viens ici, je m'échappe un peu du boulot.

J'en suis à une journée ½ sans alcool.

(Prise de conscience suite à des jugements très dépréciatifs de l'entourage). J'avais une mauvaise image renvoyée par mes enfants.

J'ai eu le déclic à nouveau quand ma fille a eu un mot plus haut que d'habitude.

Je ne vais jamais dire : "Jamais je ne retoucherai au produit."

Les personnes avec qui j'ai été en "cure" , j'évite pour le moment de la contacter car elles et moi sommes encore "fragiles".

Un ami qui a eu un problème avec l'alcool, et qui est abstinent depuis 5 ans est un modèle pour moi.

Il faut apprendre à parler au PASSÉ des problèmes que l'on a eu avec ceci ou cela (alcool par exemple).

Moi, j'ai toujours eu le soutien de mes parents, de mon épouse. Mon père avait coutume de dire : "Ce qui est passé, est passé !".

Une personne âgée m'a dit, en postcure, cette phrase : "Chaque fois que tu auras envie de boire, tu penseras à moi !". Et ça a marché ! Ça fait 12 ans que ça dure.

Le groupe de parole aussi m'est précieux. Les gens qui y vont en savent plus sur moi que ma propre femme !

Les soutiens les plus importants, je les ai eus de la part de mon fils et de mon meilleur ami.

Si je continuais à boire, je perdrais tout le monde autour de moi.

Comment se traduit ce soutien ? Eh bien, pas d'alcool et même, pas de cigarettes à la maison.

Il y a des moments où c'est très très dur car mon abstinence est toute récente. Il y a des pics dans la journée où c'est douloureux.

Passer devant le rayon "alcool" en faisant mes courses et passer outre : j'étais fière de moi.

Dans ma tête c'est fini !

Mes enfants sont super fiers de moi !

J'ai un suivi par du personnel médical et un psychologue de manière très rapprochée, et ça me va très bien.

Je suis à 10 jours de sevrage et une personne de mon entourage ne m'a pas reconnue, tellement j'avais changé (positivement) dans mon apparence.

Dans mon entourage immédiat, familial, je n'ai pas eu d'aide.

C'est une démarche qu'on fait pour soi.

J'ai appris ici à me recentrer sur moi.

Le nombre d'année d'efforts à ne pas consommer n'est pas pour moi un gage de guérison.

Pensons à nous.

Quand j'ai cessé de consommer de l'alcool, je l'ai fait en cachette de mon entourage.

J'ai prévenu l'hôpital que je n'avais plus besoin de faire le sevrage car je l'avais fait seul.

A partir de là, je suis resté abstinent et je suis venu au groupe de parole faire part de mes doutes de mes incertitudes et de mes difficultés.

Ne pas se sentir comme un boulet quand on change de mode de vie : les autres ne doivent pas changer de mode de vie pour nous !

J'étais en souffrance perpétuelle parce que j'avais honte de mon problème avec ça.

Moi je n'ai pas changé de vie. Il a fallu que je m'invente un nouveau mode de vie à l'intérieur du cadre que je n'ai pas quitté.

Fin